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Les sous-classes lexico-grammaticales du nom.

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Les substantifs se subdivisent en classes lexico-grammaticalesnotés comme suits:
1) les noms propres qui peuvent être animés (gens) et inanimés (Paris);

2) les noms communs peuvent être concrets et abstraits (arrivée, beauté).
Les mots concrets sont:

a) nombrables (discrets, discontinus)

b) non-nombrables ou continus peuvent être collectifs (sont animés - humanité - et inanimés - paille) et massifs (les noms de matière - p. ex., l'eau, cuivre)

Les noms nombrables sont uniques (ciel, soleil) et non-uniques:

a) noms simples (animés/inanimés)=(chien/table)

b) noms d'unités composées (animés/inanimés)=(parents/ciseaux)
c) colléctifs (animés/inanimés)=(une armée/un tas).

Les oppositions sémantiques:

1) la distinction entre les noms communs et les noms propres est importante pour l'emploi des articles.

Remarque. Les noms de peuples, d'habitants (les français, les parisiens) doivent être considérés comme les noms communs malgré leur orthographe.

2) la distinction des substantifs animés - inanimés est importante pour la catégorie du genre qui est significative pour les noms animés.

3) la distinction entre les noms concrets et abstraits est importante pour l'emploi les formes du nombre et des articles ainsi que pour les fonctions syntaxiques. Les noms abstraits jouent le rôle du complément circonstanciel plus souvent que les autres.

4) la distinction entre les noms nombrables et non-nombrables (discrets - continus) est capitale pour l'emploi des articles (de l'article partitif et des formes du nombre).

5) la groupe des noms uniques désigne des objets uniques (ciel - soleil), il diffère des noms propres par le fait qu'il est exprimé une notion, alors que les noms propres ne sont que des appellations individuelles. Ils ne sont liés à aucune notion.

6) À l'intérieur des noms concrets on met à part les noms collectifs qui peuvent être nombrables (s'ils désignent un groupe d'objets, p. ex., une troupe) ou non-nombrables désignants un ensemble décomposable en unités homogènes (p. ex., humanité - ensemble de tous les hommes, poussière - nombre des poussières). Les noms collectifs ont quelques particularités quant à l'emploi du pluriel et des articles (l'herbe, трава et une herbe, травинка).

7) Dans la classe des substantifs nombrables on distingue encore un groupe restreint de noms d'unités composés qui désignent des objets faits de 2 ou plusieurs parties semblables. Enfin, du point de vue de leur comportement envers la catégorie du nombre tous les substantifs subdivisent en 2 grands groupes: ceux qui peuvent se compter et ceux qui ne le peuvent pas (ce sont les substantifs numériques et anumériques). Les numériques sont les substantifs communs, concrets, nombrables, non-uniques. Les anumériques sont les substantifs qui ne se comptent pas ou bien parce qu'ils sont uniques (ciel, soleil - noms uniques propres) ou parce qu'ils ne sont pas nombrables - noms de matière, noms abstraits (le commentaire).

 

La substantivation, ses types.

Tout substantif peut être formé de n'importe quelle partie du discours. Il faut y distinguer 2 cas:

1) la transposition morphologique quand le mot transposé devient un vrai substantif (diner - le dîner).

2) la substantivation syntaxique - la forme transposée est un synonyme syntaxique du substantif, c'est-à-dire seulement dans la chaîne parlée que tel ou tel mot s'emploie comme un vrai substantif (p. ex., les pours et les contres se balançaient).

D'autre part, il faut distinguer:

1) la transposition pure - sans changement de sens (bleu - les bleus).

2) la transposition sémantique avec le changement de sens (envoyer - un envoyer spécial, посланник).

 

31) l'adjective en tant que partie du discours.

En tant que partie du discours l'adjectif se caractérise par sa sémantique, par ses formes (catégories grammaticales) et par ses fonctions syntaxiques.

La valeur sémantique: l'adjectif exprime la caractéristique d'une substance. Celle-ci peut être caractérisée par ses propres qualités ou par ses relations avec d'autres substances d'où on distingue les classes d'adjectifs:

1) l'adjectif qualificatif (qualitatif) - blanc, grand, difficile;

2) l'adjectif de relation - métallique, gouvernemental.

Les formes. L'adjectif français a les catégories du genre, du nombre et du degrés de comparaison. Les catégories du nombre et du genre sont généralement asémantiques dans les adjectifs français et seule la catégorie du degrés de comparaison est sémantique, car elle dépend de la signification des adjectifs. Elle n'est propre qu'au seul adjectif qualificatif.

Les fonctions syntaxiques.

1) la fonction primaire de l'adjectif est d 'épithète. C'est une caractéristique non-prédicative, l'adjectif dans cette fonction voisine immédiatement avec le substantif sans verbe-copule (p. ex., du papier blanc, une grande maison).

2) elle peut être attribut, c'est une caractéristique prédicative. Pour remplir cette fonction l'adjectif a besoin d'un verbe-copule qui sert de verbalisateur (p. ex., le papier est blanc).

3) la fonction d 'épithète détachée (en apposition). L'adjectif prend ici une valeur semi-prédicative, il est égal à un adverbe ou à une proposition circonstanciel (de cause, de temps, p. ex., le paysan répondit calme et têtu - calmement avec un têtement; les enfants dormaient tranquille (tranquillement)).

L'adjectif se rapproche souvent de l'adverbe. Les limites entre les adjectifs et les adverbes étaient toujours assez franches. La même forme s'emploie tantôt comme l'adjectif, tantôt comme adverbe. Il nous reste encore beaucoup de vestiges dans la langue (s'arrêter/refuser nette, crier/parler fort - dans ces locutions figées les adjectifs sont employés comme les adverbes). En position post-verbale en absence de l'accord l'adjectif se transforme facilement en adverbe (p. ex., elle parle bas, il travaille dur). La construction est très répandue en français moderne (voter blanc, parler français). Les écrivains contemporains forment d'autres locutions (parler laid). À l'exception des cas où l'adjectif est devenu vraiment une adverbe (haut, bas, fort), il faut y voir plutôt un emploi adverbial de l'adjectif limité à un groupe de verbe ou à une locution phraséologique.

 

32) les catégories grammaticales de l'adjectif. Les moyens de leur expression.

Le genre est généralement asémantique, non-significatif. À titre d'exception il remplit une fonction sémantique quand il marque le genre des personnes dans les emplois suivants:

1) avec des pronoms qui ne distinguent pas du genre (on est belle aujourd'hui; cela vous rend malheureuse).

2) avec des formes verbales (pour être belle, il faut souffrir; soyez sérieuse).

3) avec des substantifs épicènes de 2 genres (notre nouvelle élève).

Remarque. Le français possède des traits particuliers quant à l'expression du genre des adjectifs. En russe tous les adjectifs prennent régulièrement les formes des 3 genres qui se distinguent par la désignance ce qui est reflétée par l'accord avec le substantif. En français l'accord existe, mais la plupart des adjectifs reste invariable surtout dans la prononciation. Le féminin en français se forme par plusieurs moyens - à l'aide des alternances (beau-belle). Avant le 16 siècle quand la flexion "e" se prononçait, c'était la flexion du féminin, après la 16 siècle ce n'est qu'un signe graphique. Par rapport à la catégorie du genre tous les adjectifs se divisent en quelques sous-groupes:

1) uniformes qui ne distinguent pas le genre (triste, rouge);

2) bi-formes (grand - grande, petit - petite);

3) certains adjectifs ont encore une 3-ème forme qui apparaît au masculin sporadiquement dans le code oral à la liaison ou devant une voyelle dans le code écrit (fou-folle). La langue écrite distingue mieux le genre que la langue parlée. Les adjectifs bi-formes en langue écrite sont uniformes en langue orale (final - finale). La langue parlée est familière, possède beaucoup d'adjectifs qui ne connaissent pas de variations de genre et ce sont souvent des créations nouvelles (snob, record). On en déduit que le français parlé d'aujourd'hui se caractérise par la disparition progressive des formes du genre de l'adjectif. On en forme aussi beaucoup d'adjectif nouveaux à l'aide des suffixes (-iste, -able, -ible, -aire) qui ne distinguent non plus le genre. La catégorie grammaticale du genre des adjectifs n'est pas une catégorie vivante.

Le nombre est une catégorie non-significative sauf des adjectifs en -al/-aux (normal - normaux). L'expression du nombre n'est pas lié à l'expression du genre. Cependant dans le système des adjectifs français le nombre joue un rôle plus important que le genre. Si l'adjectif possède la forme du féminin, il a celle du pluriel. Pourtant il existe des adjectifs qui ne changent pas en genre tout en se modifiant en nombre (p. ex., des robes chics). La catégorie du nombre est d'habitude exprimée dans l'orthographe, mais pas toujours (des gants bleu - frais chemise). L'adjectif reste parfois invariable s'il s'emploie dans la fonction qui ne lui sont pas propre.

Les degrès de comparaison.
Toute caractéristique des adjectifs qualitatives peut être mesurée en quantité. Si cette caractéristique est évalué en elle-meme, on parle des degrés d'intensité de l'adjectif (il est un peu/très/trop paresseux). Si cette caractéristique est évaluée par comparaison avec d'autres éléments, il s'agit des degrés de comparaison (il est plus paresseux que ses amis).

Les degrés de comparaison et d'intensité ne s'appliquent pas aux adjectifs de relation. Parmi les adjectifs qualitatifs il y en a ceux qui n'en possèdent pas non plus car leur sémantique s'y oppose (on ne dirait pas "plus immortel", unique, éternelle).

De ces 2 catégories de comparaison et d'intensité seul le degré de comparaison est considéré par la grammaire traditionnelle comme une catégorie grammaticale de l'adjectif. Ces derniers temps on a tendance à les mettre ensemble. Pourtant il y a une différence de sens entre les 2 catégories qui est doublée par la différence des formes. Seule la comparaison est exprimée grammaticalement à l'aide des éléments non-autonomes (plus, moins, aussi) qui peuvent être considérés comme les mots-auxiliaires ou morphèmes. Par contre, l'intensité est exprimée lexicalement à l'aide de différents moyens lexicaux (suffixes, préfixes, adverbes). P. ex.: extrafin, ultramoderne, richissime. Ainsi l'intensité n'est pas une catégorie morphologique grammaticale, mais une catégorie lexicale. Les moyens lexicaux exprimants l'intensité ne sont pas limitées et les moyens grammaticaux sont toujours limités. On n'en forme plus de nouveaux.

Les degrés de comparaison a 3 aspects sémantiques: 1) égalité 2) infériorité 3) supériorité et 3 sous-catégories: 1) le positif 2) le comparatif 3) le superlatif.

Le degrés positif est une forme non-marquée et se caractérise par morphème zéro.

Le comparatif ou le superlatif sont exprimés analytiquement à l'aide de morphèmes "plus (supériorité), moins (infériorité), aussi (égalité), le plus, le moins". Seul le comparatif des adjectifs "bon, mauvais, petit" peut avoir des formes synthétiques - meilleur, pire, moindre.

Le complément du comparatif est introduit par la conjonction "que", p. ex., "la voiture est plus rapide que le train", mais ce complément du comparatif suggéré par le contexte peut être omis, p. ex., je voudrais une autre voiture, plus rapide que la mienne. Le superlatif n'existait pas en ancien français, aujourd'hui cette construction est très variée.

 

33) la place de l'adjectif.

Il n'y a pas de place stricte pour les adjectifs. En poésie surtout règne la plus grande liberté. D'habitude il se place après le nom. La place de l'adjectif est un des problèmes les plus débattus en linguistique française. Historiquement l'antéposition de l'adjectif a cédé le pas à la post-position. De nos jours la situation est bien compliquée. Certains adjectifs se trouvent exclusivement ou de préférence en antéposition, d'autres en postposition. Ils peuvent occuper 2 places en subissant des modifications d'ordre sémantique. La grammaire théorique cherche à savoir si la position de l'adjectif est liée à quelques différences systématiques de sens ou de fonctions, en constituant ainsi une catégorie grammaticale et quel est le sens de cette catégorie. Le français a instauré partout l'ordre progressif et linéaire. Tous les adjectifs, surtout polysyllabes marquant la forme, la couleur, la nation se placent après le substantif. Les adjectifs de relation se placent seulement après les substantifs. Les adjectifs qualitatifs d'après leur place se divisent en 3 groupes:

1) ceux qui suivent le nom

2) ceux qui précèdent le nom

3) dont le sens change suivant la place

Souvent la place de l'adjectif est déterminée par l'harmonie de la phrase. Il est toujours permis de mettre l'adjectif à place où il parait le plus expressif. Placé avant le nom, l'adjectif a une valeur plus sentimentale, appréciative; et après le nom a une valeur plus objective (un enfant pauvre, un pauvre enfant). L'adjectif post-posé conserve sa signification propre et indépendante, alors que l'antéposé reçoit une signification figurée (des chevaux noir - de noirs dessins). D'autre part, le changement de place n'implique pas toujours d'une perte d'indépendance sémantique, ni une modification de sens, p. ex., des mesures importantes - importantes mesures.

 

34) les sous-classes des adjectifs, leur caractéristique.

On distingue 2 grands groupes: les adjectifs qualitatifs (quantitatifs/qualificatifs) et les adjectifs de relation. Remarque. Parfois on fait entrer des déterminatifs dans la classe des adjectifs et on en fait un groupe isolé: les adjectifs pronominaux. Certains auteurs distinguent les adjectifs numéraux et on en fait un groupe apart. Ainsi le nombre des sous-classes des adjectifs varie de 2 à 4. L'adjectif est une partie du discours relativement jeune dont le volume a considérablement changé au cours de l'évolution de la langue. Si l'on compare le français moderne et ancien, on voit que la classe d'adjectifs s'enrichissait surtout par des formes verbales, participes, notamment participe présent. Lucien Foulet dans "la petite syntaxe de l'ancien français" ou Шишмарев В. Ф. dans "la morphologie historique du français" analysent ensemble l'adjectif et le participe. Dans le vieux français beaucoup de participes présent s'accordaient en genre et en nombre avec les substantifs, mais ce n'était pas la norme et le nombre de participes restait invariable. Plus tard le participe a passé dans la classe des verbes. Le volume des adjectifs ne diminue pas, cependant et vers 17 siècle il s'enrichissait par les adjectifs numéraux et pronominaux. En outre certains linguistes placent aussi l'article parmi les adjectifs (Grand Larousse du XX siècle) comme un espèce particulier des adjectifs. L'inclusion des articles dans les adjectifs est exceptionnelle, mais elle existe.

Il y avait une tendance d'examiner ensemble 2 groupes.

Epichon divisent les adjectifs en 2 grands groups:
1) qualifiques (les adjectifs proprement dits et de relation);

2) non-qualifiques - numéraux, pronominaux (démonstratifs, possessifs, indéfinis, interrogatifs).

Les adjectifs qualitatifs marquent les qualités des objets, des choses à un degré plus ou moins élevé et les choses peuvent être caractérisées par leur forme (rond, long), leur grandeur (petit, énorme), leur couleur (rouge). Les noms d'actions reçoivent des caractéristiques reflétant les particularités du processus (une marche rapide).

Les adjectifs de relation reflètent divers rapports de la substance avec d'autres substances (actions). Ils désignent: l'ordre; les rapports spatiaux/temporels de l'objet (p. ex., antérieur); l'appartenance, l'origine, la nationalité (français, patronal) ou encore quand une action peut être caractérisée par rapport à son sujet (l'arrivée présidentielle), par rapport à son objet (la participation gouvernementale), par rapport au lieu (un voyage africain). Il y a une différence capitale morphologique et syntaxique entre ces 2 groupes:

1) les adjectifs qualitatifs constituent le noyau de la partie du discours. Les adjectifs de relation y occupent une place périphérique. Les premiers sont généralement simples (blanc, léger, rond). Les derniers sont souvent dérivés des substantifs (métallique, gouvernemental), des verbes (indicatif). Ce sont les produits de transposition d'autres parties du discours dans la classe des adjectif.

2) les adjectifs de relation ne possèdent pas la catégorie du degré de comparaison ni d'intensité.

3) les adjectifs de relation ont quelques particularités syntaxiques. Ils ne peuvent pas exprimer les fonctions qui sont propres aux adjectifs qualificatifs (ni attribut, ni épithète détachée).

Ils s'exercent unique fonction - d'épithète (p. ex., on ne dit pas "cette boîte est métallique", mais "c'est une boîte en métal").

4) les adjectifs de relation suivent toujours de substantif. Ils ne peuvent pas être caractérisé par un adverbe (l'emploi avec adverbe est exceptionnel).

5) les adjectifs qualificatifs jouent un rôle considérable dans l'enrichissement de vocabulaire français. Ils sont liés à d'autres parties du discours: par la dérivation suffixale (blanc - blanchir - blancheur) à des verbes (fonctionner - fonction), des noms, à des adverbes (lent - lentement), à d'autres adjectifs (vert - verdâtre). La formation à partir des adjectifs de relation est restreinte. Il y a aussi une différence de moyens de formation. Les adjectifs qualificatifs possèdent leurs propres suffixes (-eur, -ard). Les adjectifs de relation les ont aussi (-able, -ible, -iste, -ique), quelques préfixes spécifiques (pré-, inter-, sou-). Le groupe d'adjectifs de relation comprend aussi certains adjectifs d'origine latine ou grec (domestique, oculaire) ou des formations livresques (paternel). Pour les adjectifs de relation parfois il est difficile de comprendre le sens (octogénaire). Les 2 groupes n'ont pourtant pas des limites bien nettes. On peut les former à partir des différentes significations d'un même substantif (économique - экономический, экономичный). Les adjectifs de relation deviennent facilement qualificatifs. Par la même occasion, ils subissent parfois l'extension du sens. Elle est française. Même sa voix est française (qualificatif).

Il y a une différence considérable entre les adjectifs français et russes. Le français ne possède pas de formes longues et courtes, en français il n'y a presque pas de différence de formes entre les adjectifs qualificatifs et de relation (textile - gentil), en russe on peut former des adjectifs de relation de n'importe quel nom (сегодня, сегодняшний). En français ce sont pour la plupart des cas des adjectifs qualificatifs (pierre - pierreux - de pierre).

 

35) l'adjectivation et la desadjectivation.

On distingue 2 degrés de transposition adjectivale:



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