Le nom en tant que partie du discours. 
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Le nom en tant que partie du discours.



Le substantif se caractérise par les 3 aspects - la valeur sémantique, les catégories grammaticales et ses foncions syntaxiques.

La valeur sémantique - le substantif désigne des substances, c'est-à-dire des noms des êtres animés/des choses, des phénomènes de l'environnement, notions abstraites. Le substantif peut exprimer une qualité, une action, p. ex., la beauté, arrivé, mais ce sont les noms des êtres et des choses qui constituent le noyau du substantif. Les noms d'actions, de qualités, les noms abstraits doivent être rangés à la la périphérie de la classe substantivale. Les noms propres constituent la catégorie plutôt périphérique. Ils ne possèdent pas toutes les caractéristiques du nom commun.

Les formes - le substantif français possède les catégories du nombre et du genre. De nombreuses grammaires font figurer parmi les catégories des substantifs les déterminations exprimées par l'article ou par un autre déterminatif. Mais l'article ne fait pas un tout avec le substantif et c'est pourquoi la catégorie de détermination qui actualise le substantif dans le discours ne saurait être considérée comme une catégorie morphologique du nom. C'est plutôt une catégorie syntaxique, propre aux groupes nominaux dans la proposition. La détermination peut être marquée morphologiquement, en roumain, il existe un article postposé agglutiné au nom, en français cette catégorie est marquée syntaxiquement par l'article antéposé.

Les fonctions syntaxiques. Les fonctions primaires du substantif sont celles qui sont liées à sa valeur sémantique: sujet (le ciel est bleu), objet (direct ou indirect), attribut (le chat est un animal), complément circonstanciel d'agent (cette maison est construite par des ouvriers); complément circonstanciel d'instrument (il écrit avec un crayon), complément circonstanciel de lieu (il a posé la lampe sur la table), complément circonstanciel de temps (je l'ai vu l'année dernière) et la fonction d'apostrophe dans les appellations (écoutez, mon ami).
Les fonctions syntaxiques secondaires sont celles où le substantif se substitue à d'autres parties du discours: la fonction d'attribut déterminatif (il est bon enfant); la fonction d'épithète (table de bois); complément circonstanciel de mode (il écoute avec attention); complément circonstanciel de cause (nous sommes ici par la volonté du peuple); complément circonstanciel de condition (sans votre aide je n'aurais pu réussir); complément circonstanciel de concession (il a été élu malgré son absence). Tout ces compléments remontent à des propositions subordonnées. On y trouve généralement des noms abstraits qui sont des formes transposées de verbes ou de locutions verbales pour lesquels l'expression de l'action est des fonctions primaires. Si des noms concrets se présentent dans cette fonction, c'est à la suite de l'omission d'un verbe qui se rétablit facilement lors d'une transformation - a défaut de piano, il s'accompagnerait à la guitare (comme il n'a pas de piano...) Il est parti malgré ses parents (il est parti bien que ses parents voulussent l'en empêcher).

 

23) les catégories grammaticales du nom: les moyens de leur expression.

Les moyens d'expression du genre:

On distingue la forme orale et écrite de la langue. Jean Dubois souligne que la quantité des marques du genre est plus réduite dans le code orale que dans le code écrit (p. ex., "cette employée est partie" on trouve 3 marques de féminin dans l'orthographe, mais aucune dans la prononciation). Les moyens d'expression du genre de substantifs et de l'adjectif varient beaucoup en passant du code écrit au code oral.

Dans le code écrit on trouve les procédés suivants: l'agglutination (petit - petite), la flexion ou l'alternance (acteur - actrice, poète -poétesse), les procédés analytiques avec l'emploi de mots-outils (un/une élève), la supplétion (taureau - vache).

Dans le code oral les mêmes procédés se répartissent autrement (ami - amie, brun -brune) se présentant comme agglutination dans le code écrit, doivent être interprétés comme un procédé analytique (ami - amie) ou alternance (brun - brune) dans le code oral.

Les moyens de transposition du nom:

1) la dérivation. Les suffixes les plus répandus sont: -tion (formation), -ssion (discussion); -age (atterrissage); -ment (changement); -ure (coupure);

2) la conversion (le cri - il crie, arrivé - l'arrivée, bien - le bien);

3) la supplétion (tomber - chute)

4) l'emploi des mots-outils (les pour, les contre, les mais, les si)

5) l'emploi des mots déssémantisés (caractère abstrait, находчивость esprit d'apropos).

6) l'environnent

 

24) la catégorie du nombre.

La catégorie du nombre est plus sémantique que la catégorie du genre, car elle reflète la différence réelle entre l'unité et la pluralité.

Les formes d'expression grammaticale dans le code écrit sont:

1) l'agglutination (jeu - des jeux (+x); serf - des serfs (+s));

2) la flexion intérieure (travail - travaux);

3) l'emploi des mots-outils (la voix - les voix);

4) la supplétion (oeil - yeux).

Dans le code oral on exprime le nombre à l'aide des mots-outils et parfois par les aide de liaisons que le grammairien Damourette Epichon considèrent comme un suffixe. Jean Dubois dans sa grammaire structurale écrit que la quantité des marques de nombre dans le code oral est plus réduite que dans le code écrit (p. ex., leur s fille s parl ent - on a aucune marque du pluriel dans le code oral contre 3 signes du pluriel dans le code écrit.

Les fonctions. La catégorie du nombre est significative dans les substantifs numériques où les formes du singulier et du pluriel reflètent les différences réelles de quantité (une table - des tables). Dans les substantifs anumériques la forme du nombre est non-significative (le soleil, la vérité). Le singulier souligne l'absence de l'opposition singulier - pluriel.

La fonction de neutralisation: on fait l'abstraction de la quantité. On emploie de préférence la forme du singulier qui est non-marquée (p. ex., l'homme est mortel - ce fait concerne tous les hommes). Pour les noms anumériques on trouve souvent la forme du singulier, forme non-marquée, dans la fonction de neutralisation, p. ex., le déjeuner. La forme non-marquée du pluriel est propre à quelques pluralia tantum (fiançailles). Les formes du nombre permettent de distinguer le sens du mot, p. ex., un ciseau - des ciseaux, une lunette - des lunettes. Il s'agit ici de la lexicalisation du pluriel. La lexicalisation du pluriel peut être accompagnée de différentes formes (p. ex., ciel - ciels (climat) - cieux (poétique)).

La transposition sémantique se fait joue quand:

1) le pluriel de noms nombrables a la valeur des noms collectifs (un meuble - des meubles en sens обстановка, мебель);

2) le mot ne change pas de sens, mais acquiert une nuance stylistique (p. ex., la bière comme boisson, mais deux bières - deux portions)

3) les noms propres, abstraits, non-nombrables ne se mettent pas d'habitude au pluriel, s'ils sont employés au pluriel, ils subissent une modification de sens, c'est la pluralisation, elle peut revêtir plusieurs formes, elle est plus répandue en français qu'en russe. Elle exprime la discontinuité dans l'espace (p. ex., la neige - les neiges, une flamme - des flammes); la discontinuité dans le temps (un rire - des rires, un rire qui suit l'autre). Le pluriel souligne le volume ou l'intensité de l'objet, c'est le pluriel augmentatif (p. ex., il y a des éternités que je ne vous ai pas vu).

Les noms propres peuvent recevoir la forme du pluriel à condition de subir une modification de sens (p. ex., les napoléons - des hommes pareils à Napoléon, une métaphore).

 

25) la catégorie du genre.

Cette catégorie grammaticale est très ancienne, elle remonte même au latin. L'appartenance à tel ou tel genre s'exprime souvent de l'origine du mot et en dépend, p. ex., la pluie est du féminin, car il provient de substantif latin "pluria" (f) ou le vent est le masculin car il provient du "ventus" (m). Mais pas tous les substantifs ont gardé leur genre original. Dans le latin il y avait le masculin, le féminin et le neutre. Dans le latin vulgaire il y avait 2 genres. Les substantifs du genre neutre ont passé dans le masculin, quelques substantifs ont passé dans le féminin. Surtout ceux qui avaient un sens collectif et se terminaient en "a" au pluriel, p. ex., pommum, singulier - pomma, pluriel est revenu du féminin (pomme). Quelques substantifs se sont vus de 2 genres en français et ont 2 significations différentes (p. ex., filum -> la file, le fil). Certains substantifs au cours du développement de la langue changeaient parfois leur genre. P. ex., fureur, grandeur étaient du m, dans l'ancien français ils deviennent du f. Le substantif amour était dans le latin du f, maintenant il est du m, mais au pluriel précédé de l'adjectif il est f (de folles amours). Le genre des vocables "après-midi", "auto", "palabre" ne s'est pas précisé jusqu'à nos jours, il est instable.

Remarque. On dit souvent que le genre en français ne s'exprime pas morphologiquement par la forme du mot et que seul le sens ou l'environnement sont susceptibles de déterminer le genre du mot d'où le rôle particulier de l'article dans l'expression du genre en français. Il est vrai que le français n'a pas de flexions spécifiques du genre pareils à "a/я" (féminin en russe), ou "ое" pour le neutre en russe. Cependant, des recherches récentes ont montré que la forme phonique du substantif en français n'est pas indifférente au genre. 70,49 % des noms se terminants par "on" sont du féminin. La probabilité augmente, alors que à la mesure que la terminaison prend du volume. La proportion des féminins s'élève à 91,5 % pour les noms se terminants en "йон" (collection). Les testes psycho-linguistiques ont prouvés que les francophones sont sensibles aux terminaisons orales pour la détermination du genre grammaticale. On dit souvent que si dans le code écrit le féminin dérive du masculin (on ajoute un "e" ou une autre désignance) dans le français oral le masculin dérive du féminin par la supplétion de la consonne finale. On dégage 10 consonnes susceptibles de marquer le féminin des substantifs et des adjectifs: t (petit-petite), d (grand - grande), s (bas - basse), z (époux - épouse), ch (blanc - blanche), g (long - longue), l (soûl - soûle), j (gentil - gentille), v (loup - louve). À la différence de l'adjonction de "e" dans le code écrit, l'adjonction des consonnes dans le code oral n'a pas un caractère régulier. Les 10 consonnes mentionnées ne sont pas réparties de façon égale (v, l, j (ille) s'ajoutent à un seul mot chacune et t, s, z forment le féminin de grandes séries de mots). Tous ceci permet de conclure qu'en français oral de nombreux termes ont 2 formes: formes tronquée à la finale vocalique employée au masculin, p. ex., loup, soûl, gentil et les formes élargies à la finale consonantique servant à produire le féminin. On peut dire que ni le féminin ne dérivait le masculin, ni le masculin de féminin, mais le masculin et le féminin procèdent de 2 formes se distinguant par les alternances zéro - consonne.

Remarque. Pour exprimer le genre, la langue recourt également à des moyens lexicaux à l'aide des mots tels que femme, dame, madame. L'article s'accorde avec le substantif qu'il précède. P. ex., madame le ministre, mais une femme-peintre, un professeur-dame. Jean Dubois écrit que dans le code oral le nombre neutralise le genre, le même phénomène est propre à des nombreux substantifs russes, p. ex., рыбак - рыбаки, яблоко - яблоки.

Les fonctions du genre

1) la catégorie du genre est significative seulement dans les substantifs animés où elle reflète le genre réel, naturel. Dans les substantifs inanimés la forme du genre n'est que la forme pure.

2) la fonction de neutralisation; pour les substantifs animés, pour les noms d'êtres humaines la forme non-marquée sémantiquement est celle du masculin. La neutralisation affecte souvent les noms de professions, d'habitants. Pour les noms d'animaux il y a 4 possibilités:1) la forme neutralisée ou générique est différente des dénominations du masculin et du féminin (un bélier, une brebis - un mouton);

2) le masculin est non-marqué (un canard - une cane).

3) le féminin est non-marqué (une oie - un jars).

4) le féminin et le masculin ne se distinguent pas (une hirondelle, un serpent).

Dans tout les cas de neutralisation la catégorie du genre est non-significative.

Transposition sémantique - l'emploi d'un genre au lieu d'un autre n'est pas fréquent. Pourtant, il caractérise les termes affectueux, p. ex., mon chat, mon petit appliqués à une femme. Beaucoup de noms d'êtres animés n'ont qu'une forme de genre (professeur, ministre, bête). On y ajoute les mots féminins désignants des occupations exercés par les hommes (sentinelle, ordonnance). L'emploi d'une forme unique est un emploi non-significatif et l'emploi généralisé d'une de 2 formes est un emploi neutralisé.Dans certains cas les formes du masculin et du féminin désignant des êtres ont pris des nuances sémantiques différentes et ne sont plus considérés comme les formes d'un seul mot, mais comme des mots distincts (p. ex., "compagne" était autrefois féminin de "compagnon", mais actuellement ce sont des mots différents). La séparation sémantique de 2 formes constitue le processus de lexicalisation.

La forme du genre permet de distinguer le sens du substantif. Les noms d'arbres sont toujours masculins, p. ex., pommier, bouleau. Le genre distingue 2 homonymes inanimés (le/la livre, somme). Le genre distingue le substantif inanimé/animé (le/la mousse, un/une trompette). Dans les terminologies techniques les formes du genre sont exploitées pour designer un ouvrier et un mécanisme (planteur - planteuse, friseur - friseuse). Dans tous les cas la distinction du genre n'est pas grammaticale, mais lexicale, car elle est accompagnée de changements de sens.

 

23) les catégories grammaticales du nom: les moyens de leur expression.

24, 25 + Les moyens d'expression du genre:

On distingue la forme orale et écrite de la langue. Jean Dubois souligne que la quantité des marques du genre est plus réduite dans le code orale que dans le code écrit (p. ex., "cette employée est partie" on trouve 3 marques de féminin dans l'orthographe, mais aucune dans la prononciation). Les moyens d'expression du genre de substantifs et de l'adjectif varient beaucoup en passant du code écrit au code oral.

Dans le code écrit on trouve les procédés suivants: l'agglutination (petit - petite), la flexion ou l'alternance (acteur - actrice, poète -poétesse), les procédés analytiques avec l'emploi de mots-outils (un/une élève), la supplétion (taureau - vache).

Dans le code oral les mêmes procédés se répartissent autrement (ami - amie, brun -brune) se présentant comme agglutination dans le code écrit, doivent être interprétés comme un procédé analytique (ami - amie) ou alternance (brun - brune) dans le code oral.

Les moyens de transposition du nom:

1) la dérivation. Les suffixes les plus répandus sont: -tion (formation), -ssion (discussion); -age (atterrissage); -ment (changement); -ure (coupure);

2) la conversion (le cri - il crie, arrivé - l'arrivée, bien - le bien);

3) la supplétion (tomber - chute)

4) l'emploi des mots-outils (les pour, les contre, les mais, les si)

5) l'emploi des mots déssémantisés (caractère abstrait, находчивость esprit d'apropos).

6) l'environnent

 

24) la catégorie du nombre.

La catégorie du nombre est plus sémantique que la catégorie du genre, car elle reflète la différence réelle entre l'unité et la pluralité.

Les formes d'expression grammaticale dans le code écrit sont:

1) l'agglutination (jeu - des jeux (+x); serf - des serfs (+s));

2) la flexion intérieure (travail - travaux);

3) l'emploi des mots-outils (la voix - les voix);

4) la supplétion (oeil - yeux).

Dans le code oral on exprime le nombre à l'aide des mots-outils et parfois par les aide de liaisons que le grammairien Damourette Epichon considèrent comme un suffixe. Jean Dubois dans sa grammaire structurale écrit que la quantité des marques de nombre dans le code oral est plus réduite que dans le code écrit (p. ex., leur s fille s parl ent - on a aucune marque du pluriel dans le code oral contre 3 signes du pluriel dans le code écrit.

Les fonctions. La catégorie du nombre est significative dans les substantifs numériques où les formes du singulier et du pluriel reflètent les différences réelles de quantité (une table - des tables). Dans les substantifs anumériques la forme du nombre est non-significative (le soleil, la vérité). Le singulier souligne l'absence de l'opposition singulier - pluriel.

La fonction de neutralisation: on fait l'abstraction de la quantité. On emploie de préférence la forme du singulier qui est non-marquée (p. ex., l'homme est mortel - ce fait concerne tous les hommes). Pour les noms anumériques on trouve souvent la forme du singulier, forme non-marquée, dans la fonction de neutralisation, p. ex., le déjeuner. La forme non-marquée du pluriel est propre à quelques pluralia tantum (fiançailles). Les formes du nombre permettent de distinguer le sens du mot, p. ex., un ciseau - des ciseaux, une lunette - des lunettes. Il s'agit ici de la lexicalisation du pluriel. La lexicalisation du pluriel peut être accompagnée de différentes formes (p. ex., ciel - ciels (climat) - cieux (poétique)).

La transposition sémantique se fait joue quand:

1) le pluriel de noms nombrables a la valeur des noms collectifs (un meuble - des meubles en sens обстановка, мебель);

2) le mot ne change pas de sens, mais acquiert une nuance stylistique (p. ex., la bière comme boisson, mais deux bières - deux portions)

3) les noms propres, abstraits, non-nombrables ne se mettent pas d'habitude au pluriel, s'ils sont employés au pluriel, ils subissent une modification de sens, c'est la pluralisation, elle peut revêtir plusieurs formes, elle est plus répandue en français qu'en russe. Elle exprime la discontinuité dans l'espace (p. ex., la neige - les neiges, une flamme - des flammes); la discontinuité dans le temps (un rire - des rires, un rire qui suit l'autre). Le pluriel souligne le volume ou l'intensité de l'objet, c'est le pluriel augmentatif (p. ex., il y a des éternités que je ne vous ai pas vu).

Les noms propres peuvent recevoir la forme du pluriel à condition de subir une modification de sens (p. ex., les napoléons - des hommes pareils à Napoléon, une métaphore).

 

25) la catégorie du genre.

Cette catégorie grammaticale est très ancienne, elle remonte même au latin. L'appartenance à tel ou tel genre s'exprime souvent de l'origine du mot et en dépend, p. ex., la pluie est du féminin, car il provient de substantif latin "pluria" (f) ou le vent est le masculin car il provient du "ventus" (m). Mais pas tous les substantifs ont gardé leur genre original. Dans le latin il y avait le masculin, le féminin et le neutre. Dans le latin vulgaire il y avait 2 genres. Les substantifs du genre neutre ont passé dans le masculin, quelques substantifs ont passé dans le féminin. Surtout ceux qui avaient un sens collectif et se terminaient en "a" au pluriel, p. ex., pommum, singulier - pomma, pluriel est revenu du féminin (pomme). Quelques substantifs se sont vus de 2 genres en français et ont 2 significations différentes (p. ex., filum -> la file, le fil). Certains substantifs au cours du développement de la langue changeaient parfois leur genre. P. ex., fureur, grandeur étaient du m, dans l'ancien français ils deviennent du f. Le substantif amour était dans le latin du f, maintenant il est du m, mais au pluriel précédé de l'adjectif il est f (de folles amours). Le genre des vocables "après-midi", "auto", "palabre" ne s'est pas précisé jusqu'à nos jours, il est instable.

Remarque. On dit souvent que le genre en français ne s'exprime pas morphologiquement par la forme du mot et que seul le sens ou l'environnement sont susceptibles de déterminer le genre du mot d'où le rôle particulier de l'article dans l'expression du genre en français. Il est vrai que le français n'a pas de flexions spécifiques du genre pareils à "a/я" (féminin en russe), ou "ое" pour le neutre en russe. Cependant, des recherches récentes ont montré que la forme phonique du substantif en français n'est pas indifférente au genre. 70,49 % des noms se terminants par "on" sont du féminin. La probabilité augmente, alors que à la mesure que la terminaison prend du volume. La proportion des féminins s'élève à 91,5 % pour les noms se terminants en "йон" (collection). Les testes psycho-linguistiques ont prouvés que les francophones sont sensibles aux terminaisons orales pour la détermination du genre grammaticale. On dit souvent que si dans le code écrit le féminin dérive du masculin (on ajoute un "e" ou une autre désignance) dans le français oral le masculin dérive du féminin par la supplétion de la consonne finale. On dégage 10 consonnes susceptibles de marquer le féminin des substantifs et des adjectifs: t (petit-petite), d (grand - grande), s (bas - basse), z (époux - épouse), ch (blanc - blanche), g (long - longue), l (soûl - soûle), j (gentil - gentille), v (loup - louve). À la différence de l'adjonction de "e" dans le code écrit, l'adjonction des consonnes dans le code oral n'a pas un caractère régulier. Les 10 consonnes mentionnées ne sont pas réparties de façon égale (v, l, j (ille) s'ajoutent à un seul mot chacune et t, s, z forment le féminin de grandes séries de mots). Tous ceci permet de conclure qu'en français oral de nombreux termes ont 2 formes: formes tronquée à la finale vocalique employée au masculin, p. ex., loup, soûl, gentil et les formes élargies à la finale consonantique servant à produire le féminin. On peut dire que ni le féminin ne dérivait le masculin, ni le masculin de féminin, mais le masculin et le féminin procèdent de 2 formes se distinguant par les alternances zéro - consonne.

Remarque. Pour exprimer le genre, la langue recourt également à des moyens lexicaux à l'aide des mots tels que femme, dame, madame. L'article s'accorde avec le substantif qu'il précède. P. ex., madame le ministre, mais une femme-peintre, un professeur-dame. Jean Dubois écrit que dans le code oral le nombre neutralise le genre, le même phénomène est propre à des nombreux substantifs russes, p. ex., рыбак - рыбаки, яблоко - яблоки.

Les fonctions du genre

1) la catégorie du genre est significative seulement dans les substantifs animés où elle reflète le genre réel, naturel. Dans les substantifs inanimés la forme du genre n'est que la forme pure.

2) la fonction de neutralisation; pour les substantifs animés, pour les noms d'êtres humaines la forme non-marquée sémantiquement est celle du masculin. La neutralisation affecte souvent les noms de professions, d'habitants. Pour les noms d'animaux il y a 4 possibilités:1) la forme neutralisée ou générique est différente des dénominations du masculin et du féminin (un bélier, une brebis - un mouton);

2) le masculin est non-marqué (un canard - une cane).

3) le féminin est non-marqué (une oie - un jars).

4) le féminin et le masculin ne se distinguent pas (une hirondelle, un serpent).

Dans tout les cas de neutralisation la catégorie du genre est non-significative.

Transposition sémantique - l'emploi d'un genre au lieu d'un autre n'est pas fréquent. Pourtant, il caractérise les termes affectueux, p. ex., mon chat, mon petit appliqués à une femme. Beaucoup de noms d'êtres animés n'ont qu'une forme de genre (professeur, ministre, bête). On y ajoute les mots féminins désignants des occupations exercés par les hommes (sentinelle, ordonnance). L'emploi d'une forme unique est un emploi non-significatif et l'emploi généralisé d'une de 2 formes est un emploi neutralisé.Dans certains cas les formes du masculin et du féminin désignant des êtres ont pris des nuances sémantiques différentes et ne sont plus considérés comme les formes d'un seul mot, mais comme des mots distincts (p. ex., "compagne" était autrefois féminin de "compagnon", mais actuellement ce sont des mots différents). La séparation sémantique de 2 formes constitue le processus de lexicalisation.

La forme du genre permet de distinguer le sens du substantif. Les noms d'arbres sont toujours masculins, p. ex., pommier, bouleau. Le genre distingue 2 homonymes inanimés (le/la livre, somme). Le genre distingue le substantif inanimé/animé (le/la mousse, un/une trompette). Dans les terminologies techniques les formes du genre sont exploitées pour designer un ouvrier et un mécanisme (planteur - planteuse, friseur - friseuse). Dans tous les cas la distinction du genre n'est pas grammaticale, mais lexicale, car elle est accompagnée de changements de sens.

 



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