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Dйcembre 2004

 

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[1] Sur ces faits, voir Choses vues, ouv. cit., 1847-48, p. 337-347.

[2] Du grec ochlos: populace.

[3] «Boue de la ville, loi du monde», voir III, 1, 12 et note 25.

[4] Sans se dйsavouer, Hugo ici s'interroge – c'est la seule fois а notre connaissance – et semble douter d'avoir bien agi lorsque, en juin 1848, conformйment au mandat donnй par l'Assemblйe а soixante dйputйs dont il йtait, il alla aux barricades ordonner leur reddition et, au moins une fois, conduisit l'assaut. Sur cet йpisode mal connu, voir l'article de B. Leuilliot, «Les barricades mystйrieuses», Europe, mars 1985.

[5] C'est, sauf erreur de notre part, le seul «je» du texte qui dйsigne non le narrateur, mais l'auteur.

[6] Constantine fut prise en 1837, mais Zaatcha ne le fut qu'en 1849.

[7] Ces noms et l'histoire de ces deux hommes sont absolument authentiques. Hugo avait fait le portrait de Cournet sur la barricade Saint-Antoine du 3 dйcembre 1851, oщ Baudin fut tuй, dans Histoire d'un crime (II, 3).

[8] La Fontaine dit:

Car que faire en un gоte а moins que l'on ne songe?

(Fables, II, 14, Le Liиvre et les Grenouilles.)

[9] Hugo lui aussi avait traduit cet йpisode des Gйorgiques de Virgile en 1816. (Voir Cahiers de vers franзais, йd. J. Massin, t. I, p. 69.)

[10] Ce sophiste grec du IVe siиcle avant J.-C., assez mesquin semble-t-il, йtait surnommй «le flйau d'Homиre». Figure de l'impuissance critique face au gйnie, il revient souvent chez Hugo; voir, en particulier, le titre d'un livre de William Shakespeare, Zoпle aussi йternel qu'Homиre ou le poиme des Quatre Vents de l'esprit (I, 42), Dieu йclaboussй par Zoпle.

[11] Probalinthe n'est pas un homme, mais un dиme de l'Attique au sud-est de Marathon. Cydathйnйe est une ville d'Attique dont tous les habitants prйtendaient кtre nobles. Quant а Myrrhinus, peut-кtre s'agit-il de Myrine, ville de Lesbos, а moins que ce ne soit une transformation de l'adjectif latin myrrhinus – a, um: de myrrhe.

[12] Ce discours de Combeferre fait йcho а une scиne de Histoire d'un crime (IV, 10) oщ Hugo, Charamaule, Quinet, Versigny et d'autres dйlibйraient sur l'opportunitй d'une mort hйroпque, le 6 dйcembre 1851. «Dans de certains cas, n'кtre que des hйros, c'est de l'йgoпsme […]. On laisse а d'autres derriиre soi le rude labeur de la longue protestation, l'inйbranlable rйsistance de l'exil, la vie amиre et dure du vaincu qui continue de combattre la victoire.»

[13] Le trйpied: cйlиbre siиge de la Pythie de Delphes, et de toutes les prophйtesses antiques.

[14] Ces dйputйs des douze peuples grecs, rйunis en assemblйe, organisaient les fкtes religieuses communes et jouaient le rфle de tribunal international, souvent plus belliqueux que pacifique.

[15] Enйide, II, 354. Йnйe aux Troyens: «Una saius victis, nullam sperare salutem»: «Un seul salut pour les vaincus, n'espйrer aucun salut.»

[16] Aubervilliers s'appelait jadis Notre-Dame des Vertus.

[17] C'est а Hugo que cette mйsaventure est arrivйe. Il la raconte, dans Choses vues: «Je me souviens qu'а l'йpoque des йmeutes d'avril 34, je passais devant un poste de garde nationale ayant sous le bras un volume des њuvres du duc de Saint-Simon. J'ai йtй signalй comme saint-simonien et j'ai failli кtre tuй.» (ouv. cit., 1830-1846, p. 167.) Hugo attribue cette histoire а Garnier, en souvenir peut-кtre de la parodie des Burgraves que ce jeune poиte avait йcrite en 1843: Les Barbus graves, en tout cas avec gйnйrositй, puisque c'est sous le porche de sa propre maison qu'il l'«hйberge», n° 6, place Royale.

[18] Le mot a йtй employй pour Waterloo, voir II, 1, 5, notes 7 et 10.

[19] Dans Roland furieux de l'Arioste.

[20] Une autre chanson de Gavroche – IV, 14, 1 (voir aussi la note 1) – йvoquait dйjа l'hostilitй de Paris pour la banlieue. Voltaire et Rousseau sont les maоtres а penser de la bourgeoisie libйrale – qui soutient le rйgime et forme la garde nationale – en cette premiиre moitiй du XIXe siиcle. Sur Rousseau, voir aussi III, 4, 3 et note 79 ainsi que IV, 6, 1 et note 2.

Par ailleurs, deux chansons de 1817, l'une de Chaponniиre, l'autre attribuйe а Bйranger, utilisaient dйjа en refrain «C'est la faute de Voltaire, c'est la faute de Rousseau». Celle de Bйranger disait:

Tous nos maux sont venus

D'Arouet et de Jean-Jacques […]

Eve aima le fruit nouveau

C'est la faute de Rousseau;

Caпn tua son frиre

C'est la faute de Voltaire.

[21] «Ils trouvиrent un bйbй enveloppй de langes» – adaptй de Luc, II, 12. L'inscription «Invenietis (vous trouverez) parvulum pannis involutum» se trouvait et se lit encore au fronton de l'hфpital Saint-Vincent-de-Paul, ancien hospice des Enfants Assistйs.

[22] Au livre IV, 6.

[23] «Qui oserait dire que le soleil ment?» (Virgile, Gйorgiques, I, 463.)

[24] C'йtait en III, 6, 4.

[25] Reprise pathйtique, au moment oщ Gavroche tombe sous les balles, de la formule qu'il a employйe en IV, 6, 2.

[26] «Le pиre mort attend son fils qui va mourir»

[27] Expression dйjа utilisйe par Hugo dans le rйcit de la mort de Denis Dussoubs (voir IV, 1, note 24). «Pendant ce temps-lа, les gйnйraux prйparaient la derniиre attaque, ce que le marquis de Clermont-Tonnerre en 1822 appelait le coup de collier, et ce que, en 1789, le prince de Lambesc appelait le coup de bas.» (Histoire d'un crime, IV, 3.)

[28] Gйrard de Nerval avait йtй retrouvй pendu а l'aube du 26 janvier 1855, rue de la Vieille Lanterne.

[29] Amйricain blanc qui avait militй pour l'йmancipation des Noirs et, ne reculant pas devant les actions а force armйe, avait dйclenchй des rйvoltes d'esclaves. Arrкtй, condamnй а mort, il fut pendu le 2 dйcembre 1859, malgrй les appels а la clйmence d'une vaste campagne internationale. Hugo y avait participй (voir Actes et Paroles II, Pendant l'exil au volume Politique) et ses йcrits dйnonзaient les risques de rupture de l'Union amйricaine. La mort de John Brown, le jour anniversaire du coup d'Йtat, contribua sans doute а la rйouverture du manuscrit des Misйrables en avril 1860.

[30] La premiиre moitiй du vers a йtй citйe en III, 4, 1 – voir note 11; il est maintenant complet: «Comme les coureurs, ils se transmettent les flambeaux de la vie.»

[31] Tout le paragraphe qui suit rappelle l'йnergie des combattants de la barricade du Petit Carreau, en dйcembre 1851: «On se battit corps а corps, quatre cents d'un cфtй, cinquante de l'autre […].» (Histoire d'un crime, IV, 4.)

[32] Hugo transpose ici librement les vers 12-36 du chant VI de l'Iliade.

[33] Biиre anglaise йpaisse, fortement houblonnйe, de couleur brune.

[34] Comme Hugo lui-mкme en dйcembre 1851, aux Halles, rйpondant а un insurgй qui lui proposait un fusil: «Non, lui dis-je. Je resterai ici sans fusil. Je n'entre qu'а moitiй dans la guerre civile. Je veux bien y mourir, je ne veux pas y tuer.» (Histoire d'un crime, IV, 3.)

[35] Jean Valjean a portй Cosette en II, 5, 6.

[36] Ce titre renvoie aux discours de V. Hugo des 27 juin et 1er juillet 1846, devant la Chambre des Pairs, sur la «dйfense du littoral» agressй par l'ocйan. Voir Actes et Paroles I, Avant l'exil au volume Politique.

[37] Hugo s'est servi, pour ce livre, d'une Statistique des йgouts de Paris publiйe en 1837 et de la brochure de Pierre Leroux, publiйe а Londres et а Jersey en 1853, Aux Йtats de Jersey, sur un moyen de quintupler, pour ne pas dire plus, la production agricole du pays.

[38] C'est du moins ce que pensait V. Hugo йcrivant, le 21 juillet 1859, а sa fille Adиle qui prolongeait avec sa mиre son sйjour а Londres: «On me dit de tous cфtйs que la Tamise empeste et empoisonne Londres en йtй. Les journaux sont pleins de dйtails hideux sur le curage qu'on a йtй obligй d'interrompre. Dйpкchez-vous donc de sortir de ce typhus!» Citй par H. Guillemin, L'Engloutie, Le Seuil, 1985, p. 59. Il faut tenir compte, pour apprйcier tout ceci, que nous sommes а la grande йpoque des thйories de la contagion aйrienne et de l'hygiиne respiratoire: fenкtres ouvertes et «bon air».

[39] Gauvain dйveloppera cette idйe dans Quatrevingt-treize: «Supprimez les parasitismes; le parasitisme du prкtre, le parasitisme du juge, le parasitisme du soldat. […] Ensuite, tirez parti de vos richesses; vous jetez l'engrais а l'йgout, jetez-le au sillon.»

[40] Entrevue «en l'annйe 1817», voir I, 3, 4 et la note 45.

[41] La grande bйnйdiction papale commence par ces termes, traduits а la phrase prйcйdente.

[42] Selon l'йtymologie courante, Lutиce vient de lutum, boue. Hugo avait dйjа notй cette йtymologie dans un fragment non datй (entre 1834 et 1839): «L'Urbs des temps modernes […] s'appelle Lutйtia, ce qui vient de Lutus, boue, et elle s'appelle Parisis, ce qui vient d' lsis, la mystйrieuse dйesse de la Vйritй. Ainsi vingt siиcles ont amenй la double idйe, la souillure et le rayonnement […] а se rйsoudre en cette chose hideuse et splendide, prostituйe et sainte, que nous nommons Paris.» (йd. J. Massin, t V, p. 978.)

[43] Voir IV, 13, 1, Paris а vol de hibou, et la note 187.

[44] Personne qui prйsente une ressemblance frappante avec une autre.

[45] Les «chauffeurs» avaient, sous le Directoire, la spйcialitй de «chauffer» les pieds de leurs victimes pour les faire parler. Ces brigands йtaient souvent des hommes de main des royalistes du Midi.

[46] Toute cette page est а rapprocher de L'Йgout de Rome:

Et l'immonde univers y filtre goutte а goutte.

[…]

On approche, et longtemps on reste l'њil fixй

[…]

Sans pouvoir distinguer si ces mornes charognes

Ont une forme encor visible en leurs dйbris,

Et sont des chiens crevйs ou des Cйsars pourris.

(Chвtiments, VII, 4.)

[47] Louis-Sйbastien Mercier (1740-1814) dans son cйlиbre Tableau de Paris (1781-1788).

[48] On ne peut pas ne pas observer que l'annйe de cette «inondation d'йgout» est aussi celle de la naissance du poиte. Pour ce chapitre et les suivants, Hugo а effectivement consultй les rapports de Bruneseau.

[49] Il doit s'agir plutфt de Saint-Foix (1698-1776), littйrateur, dramaturge et fort querelleur, qui semble avoir йtй une figure parisienne entre 1740 et 1760. Les Crйqui sont une grande famille apparentйe aux Montmorency et aux Rohan. Un Jean de Crйqui йtait le personnage principal des Jumeaux (voir volume Thйвtre II).

[50] Latinisation du mot grec dйsignant le prйcipice d'Athиnes oщ l'on jetait les condamnйs а mort. Chez certains auteurs synonyme de l’enfer.

[51] Comme la suite du texte le confirme – «le classique alexandrin rectiligne» –, ce mot est empruntй а la langue romantique de 1830 qui dйcelait et pourfendait dans la routine classique la haine de la couleur. Gautier, dans Le Gilet rouge, dit: «Pour nous le monde se divisait en flamboyants et en grisвtres. […] Diderot йtait un flamboyant, Voltaire un grisвtre.» L'йgout moderne est donc typiquement «classique».

[52] Cette maison fut effectivement rййdifiйe en 1823 pour Mlle Mars, et existe toujours а l'angle de la rue Bayard et du cours Albert Ier. V. Hugo note dans ses carnets (1840?) l'inscription gravйe sur la maison et la traduit:

Qui scit frњnare linguam sensum qui domare

Fortior est illo qui frangit viribus urbis.

Qui sait brider sa langue et tient ses sens domptйs

Est plus fort que celui qui brise les citйs.

(Le Tas de pierres, йd. J. Massin, t. IV, p. 1139.)

[53] Cinna, V, 1, v. 1541:

[…] Je demeure stupide:

Non que votre colиre ou la mort m'intimide […].

[54] Bourgeois, honnкte homme (bon а кtre volй ou assassinй). Par extension, individu niais, facile а duper.

[55] Dйfinition donnйe dans L'Argot (IV,.7, 2): «Le voleur a, lui aussi, sa chair а canon, la matiиre volable, vous, moi, quiconque passe; le pantre. (Pan: tout le monde.)»

 

[56] Voir, par exemple, IV, 4, 2.

[57] Le ton est curieusement proche de Baudelaire:

Voici le soir charmant, ami du criminel;

Il vient comme un complice, а pas de loup; le ciel

Se ferme lentement comme une grande alcфve […].

(Le Crйpuscule du soir.)

[58] Ce fut dit en IV, 8, 7 – voir aussi la note 133.

[59] Benjamin Constant йtait mort en 1830, mais Gillenormand est hors du temps; quant а Tirecuir de Corcelles, il s'appelait Tirecuy de Corcelles (1768-1843).

[60] C'est lа, sur la ligne du Nord, que, le 8 juillet 1846, avait eu lieu un dйraillement spectaculaire, moins d'un mois aprиs l'inauguration de la ligne.

[61] On notera l'inversion du titre du livre 3 de la troisiиme partie. Elle est justifiйe au chapitre 2: «Il y avait de l'abdication dans sa joie; il йtait le petit-fils de son petit-fils.»

[62] Il a effectivement йtй entrevu en II, 2,2, cherchant le trйsor de Montfermeil; en II, 3, 6, а l'auberge Thйnardier; en III, 7, 4, dans la liste de Patron-Minette; en III, 8, 20, dans le guet-apens de la masure Gorbeau.

[63] C'йtait en III, 8, 21.

[64] Hugo n'avait pas encore jusqu'ici nommй cette clairiиre. Blaru йtait le pseudonyme sous lequel Lйonie Biard, puis d'Aunet, signait ses livres: Thйrиse de Blaru. Il est possible qu'elle ait accompagnй Hugo dans le bref voyage que celui-ci fit en septembre 1845 а Montfermeil, juste avant d'entreprendre la rйdaction des Misйrables. Dans ce cas, Lйonie aurait profitй de quelques jours de libertй entre sa sortie de prison, oщ elle venait de passer deux mois, et son entrйe au couvent des Augustines oщ elle devait purger six mois le reste de la peine infligйe aprиs le flagrant dйlit d'adultиre. Pourquoi Hugo donna-t-il ce nom а cette clairiиre au trйsor? On peut rкver. Mais il faut noter que le nom de plume de Lйonie n'йtait inconnu de personne. Sinon, peut-кtre, de Juliette.

[65] On peut voir dans ce dйtail un souvenir du grave anthrax dont Hugo avait souffert tout l'йtй 1858, mettant en danger ses jours et l'empкchant d'йcrire de fin juin а septembre.

[66] Y. Gohin note que cela fait trois mois (6 juin – 7 septembre) et non quatre, mais que la date du 7 septembre йtant celle oщ Hugo apprit la mort de sa fille dans la presse, elle a sans doute appelй ce nombre 4, jour oщ Lйopoldine s'йtait noyйe (4 septembre).

[67] Cette Jeanne a le mкme lieu de naissance que Juliette Drouet.

[68] XXIVe Bucolique. Cette йlйgie s'appelait Le Malade jusqu'а l'йdition de 1862 oщ lui fut substituй le titre Le Jeune Malade.

[69] Boulard (Antoine-Marie-Henri) 1754-1825, littйrateur et cйlиbre bibliophile parisien. Exйcuteur testamentaire de La Harpe, c'est par ses soins que fut publiйe la partie du Cours de littйrature relative а la philosophie du XVIIIe siиcle. Ce qui l'a surtout fait connaоtre, c'est sa passion pour les livres. Sa bibliothиque comprenait а sa mort prиs de 500 000 volumes. Les marchands de livres et bouquinistes parisiens dont il йtait la providence, se rappellent encore, dit P. Larousse en 1873, le nom du pиre Boulard.

[70] C'est а Saint-Paul que s'йtait mariйe Lйopoldine, le 15 fйvrier 1843, dix ans, а un jour prиs, aprиs la rencontre de Juliette et de V. Hugo. Saint-Denis du Saint-Sacrement йtait, en 1833, en construction et ne fut achevйe qu'en 1835.

[71] V. Hugo avait achevй son voyage de Hollande, l'йtй 1861, en passant par Namur, le 26 aoыt; ce qui avait sans doute ravivй ses souvenirs du voyage du Rhin – voir la Lettre VI.

[72] «Tour d'ivoire», une des invocations des litanies de la Vierge.

[73] Gillenormand corrige ici un vers de Boileau:

Enfin, bornant le cours de tes galanteries,

Alcippe, il est donc vrai, dans peu tu te maries?

(Satires, X.)

[74] Cela ne sera pas nйcessaire: Jean Valjean ne touchera pas а ces cinq cents Francs – voir V, 9, 5.

[75] La robe de premiиre communion de Lйopoldine avait йtй taillйe dans une robe de Juliette.

[76] Il s'agit ici du pиre du Rohan entrevu dans l'йpisode du couvent. Hugo avait pu voir reproduits ces titres sur les livres du chвteau de La Roche-Guyon, l'йtй 1821 – voir III, 3, note 56.

[77] Cujas: grand juriste de la Renaissance. Gamache, paysan de Don Quichotte dont les noces sont l'occasion d'un repas pantagruйlique. «Les noces de Gamache» sont devenues un proverbe pour signifier un festin oщ l'abondance tourne а la profusion.

[78] Le fabuliste Florian йtait effectivement capitaine de dragons. Cette qualitй devait plaire а Hugo qui note, sous la rubrique Comйdie, ces deux personnages:

Florian, cap. de dragons.

Le dragon Florian.

Fragments dramatiques», йd. J. Massin, t. XII, p. 1051.)

[79] Troupe d'йlite de l'armйe macйdonienne. L'йrudition de Gillenormand, semblable а celle de Bossuet (voir V, 1, 2 et note 11), poйtise les rйalitйs grecques.

[80] Livre de priиres contenant les offices des dimanches et fкtes.

[81] Dйtail exact, que Hugo avait observй lors de son sйjour en ce chвteau chez le duc de Rohan, l'йtй 1821, et notй dans le Victor Hugo racontй … (ouv. cit., p. 343): «Le lit йtait tendu de soie jaune dont l'йtoffe йtait semйe de fleurs de velours de diverses couleurs.»

[82] Cette satisfaction ne doit pas provenir seulement de l'exactitude. C'est а cette date mкme, la nuit du 16 au 17 fйvrier 1833, jour de Mardi gras, pluvieux lui aussi, que Hugo connut avec Juliette Drouet ce bonheur que, cinquante ans durant, il cйlйbra chaque annйe dans le «Livre de l'Anniversaire». La lettre а Juliette du 20 fйvrier 1849 dit: «Je n'oublierai jamais cette matinйe oщ je sortis de chez toi, le cњur йbloui. Le jour naissait, il pleuvait а verse, les Masques dйguenillйs et souillйs de boue descendaient de la Courtille avec de grands cris et inondaient le boulevard du Temple. […] Je ne voyais pas tous ces spectres autour de moi, spectres de la joie morte, fantфmes de l'orgie йteinte, je te voyais, toi douce ombre rayonnante dans la nuit, tes yeux, ton front, ta beautй, et ton sourire […].»

[83] Lord Seymour (1805-1860). Surnommй «mylord l'Arsouille», ce lion excentrique aimait, les jours de Mardi gras lors de la fameuse descente de la Courtille, lancer а la foule des piиces d'or frites! Cette friture avait du succиs.

[84] Joseph Vadй (1719-1757), chansonnier dramaturge, crйateur de la littйrature «poissarde» consacrйe aux us et langage des Halles. Cette mode du XVIIIe siиcle s'йtait rйpandue jusque dans les salons, et avait inspirй des «catйchismes poissards» dont les amateurs dйbitaient des extraits les jours de Mardi gras, encore dans la premiиre moitiй du XIXe siиcle.

[85] Collй a dйjа йtй citй pour sa Partie de chasse de Henri IV, voir III, 4, note 75; Piron йtait son ami et son semblable ainsi que Panard, surnommй par Marmontel «le La Fontaine du Vaudeville». Tous trois semblent avoir beaucoup amusй le milieu du XVIIIe siиcle par leurs chansons satiriques et un peu olй-olй.

[86] Daron, pиre.

[87] Roulotte, voiture

[88] Je veux qu'on me coupe le cou, et n'avoir de ma vie dit vous, toi, ni moi, si je ne connais pas ce parisien-lа.

[89] Filer, suivre.

[90] Fйe, fille.

[91] Pharos, le gouvernement.

[92] Tomber, кtre arrкtй.

[93] Tiquante, йpingle.

[94] C'йtait en IV, 12, 6, «en attendant».

[95] Gosier, gorge.

[96] Fameux diamant de 50 carats et demi ayant appartenu а Charles le Tйmйraire, puis au roi du Portugal. De Harley de Sancy il passa а la couronne d'Angleterre, puis а celle de France. Il fut vendu en 1835 а la famille Demidoff а laquelle appartenait l'amant en titre de Juliette lorsque Hugo la connut.

[97] Ancienne appellation du cholйra sporadique, ainsi nommй parce qu'il «troussait» en peu de temps l'homme le plus vigoureux.

[98] Nouvelle, puis comйdie reprйsentйe en 1852, de Murger, l'auteur des Scиnes de la vie de bohиme.

[99] Lettre adressйe le 19 septembre 1843 par Hugo а Paul Foucher а qui il refuse le portrait d'elle que Lйopoldine lui avait donnй: «Ce portrait, c'est maintenant une partie de ma vie; je l'avais couchй sur mon lit comme mon enfant, comme mon trйsor.» (йd. J. Massin, t VII, p. 718.)

[100] «Foie indestructible». Le foie avait pour les Anciens la valeur que nous donnons au coeur. Cette expression, reprise d'un vers de Virgile (Enйide, VI, 598) йvoque le supplice du gйant Tityos, identique а celui de Promйthйe: un vautour venait chaque jour ronger le foie du hйros enchaоnй, ainsi puni d'avoir volй aux dieux le feu et de l'avoir donnй aux hommes.

[101] Dиs 1821, Hugo avait notй dans un carnet: «6 juillet. Un chef hongrois avait ambitionnй le trфne. On l'enchaоna sur un trфne de fer rouge, puis on orna sa tкte d'une couronne de fer rouge, sa poitrine et son cou d'un collier de fer rouge, on chargea sa main d'un sceptre de fer rouge. Voilа l'homme de gйnie dans sa gloire.» (йd. J. Massin, t. I, p. 1183.)

[102] Cette attitude de Jean Valjean est identique а celle des religieuses faisant la «rйparation» – voir H, 5,7; II, 6,2 et II, 8,9. La violence qui caractйrise cette «nuit blanche» de Jean Valjean est а rapprocher de celle, dйmente, qui emporta, dit-on, Eugиne Hugo le soir mкme des noces de son frиre.

[103] Allusion а la priиre du Christ au Jardin des Oliviers, avant sa crucifixion: «Pиre, si vous le voulez, йloignez de moi ce calice! Toutefois que votre volontй soit faite et non la mienne.» L'arrivйe de Cosette accomplit le verset suivant: «Alors un ange lui apparut du ciel pour le fortifier.» (Luc, XXII, 42-43.)

[104] Septiиme cercle de l'enfer pour Jean Valjean et huitiиme ciel pour Marius et Cosette?

[105] Comme la petite fille anonyme du couvent qui disait (II, 6, 4): «Moi, ma mиre n'йtait pas lа quand je suis nйe», et comme Cosette elle-mкme, а la question de Jean Valjean: [«Tu n'as donc pas de mиre?

– Je ne sais pas, rйpondit l'enfant.

[…] Je ne crois pas. Les autres en ont Moi, je n'en ai pas.

Et aprиs un silence, elle reprit:

– Je crois que je n'en ai jamais eu.» (II, 3, 7)

[106] Cette phrase est la clef de l'anonymat des misйrables, jusqu'а la tombe.

[107] C'йtait en IV, 3, 8, La cadиne.

[108] La formule a dйjа йtй employйe dans les deux autres grands combats: Waterloo (II, 1, 5 – notes 7 et 10) et lа barricade (V, 1, 12 et la note 18).

[109] «Arriиre (Satan)», dit Jйsus au dйmon qui le tente au dйsert (Marc, VIII, 33).

[110] On jurerait que V. Hugo parle de lui. De quelle «bкte inconnue», de quel «fond formidable»?

[111] Variйtй de pomme de terre.

[112] Baron et savant chimiste (1777-1857), membre de l'Acadйmie des sciences depuis 1810.

[113] Habit bien choisi pour un homme que le narrateur avait ainsi dйfini: «Thйnardier йtait un homme d'Йtat» (II, 3, 2).

[114] Ce lieu sinistre, qui porte un nom si joyeux, se trouve – s'il doit se trouver quelque part – entre Colombie et Venezuela, autrement dit dans la patrie de Bolivar.

[115] C'йtait Montparnasse qui les portait en IV, 6, 2; йchange normal entre l'a peu prиs gendre et l'a peu prиs beau-pиre.

[116] Voir III, tout le huitiиme livre.

[117] Les rйfйrences sont celles de l'йdition reproduite. Dans la prйsente: II, 2, 1 pour Le Drapeau blanc et V, 5, S pour Le Moniteur, citй indirectement.

[118] Thйnardier se fait nйgrier en 1833. Lorsque le livre paraоt, en 1862, la guerre de Sйcession est engagйe depuis plus d'un an. Signe du «Progrиs».

[119] Cette formule йvangйlique a dйjа йtй employйe: pour dйsigner Champmathieu (I, 7, 9 et note 13), et pour intituler un des chapitres du gamin (III, 1, 10).

[120] Hugo reprend ici un propos de Thйnardier prononcй, sur un autre ton, en III, 8, 6.

[121] La «source» de ces quatre vers pourrait bien se trouver dans une expйrience vйcue – et arrangйe – par Hugo lui-mкme. Il raconte dans Le Rhin (Lettre XX – et ce chiffre n'est pas laissй au hasard) comment il dйcouvre, dans une ruine, une tombe mystйrieuse reprйsentant un homme dйcapitй, avec une inscription latine «lugubre» oщ se distinguent trois «X» «dйtachйs du restй de l'inscription par la grandeur des majuscules», et sur laquelle aucun nom n'est йcrit. Il comprend qu'il s'agit d'un condamnй а mort dont la tombe, comme celle de tous les condamnйs а mort, respecte la tradition sйculaire de ne pas inscrire le nom. Sa rйflexion est alors interrompue par trois jeunes filles, dont une, charmante, nommйe Stella, qui lisent sans la comprendre l'йpitaphe et partent chercher leur pиre pour qu'il la leur explique. Victor Hugo remarque а ce moment, sur la pierre tombale, une tache de plвtre; il prend un crayon et, «sur cette page blanche», йcrit la traduction de l'inscription:

Dans la nuit la voix s'est tue.

L'ombre йteignit le flambeau.

Ce qui manque а la statue

Manque а l'homme en son tombeau.

Entendant la voix des jeunes filles qui reviennent, il disparaоt avant leur retour, laissant sur lui le mкme mystиre dont demeure entourй l'homme enterrй lа.

La mйditation qui suit redouble la signification du quatrain anonyme et йphйmиre: «Je n'ai rien su non plus du mystйrieux chevalier dйcapitй. Triste destinйe! Quel crime avait donc commis ce misйrable? Les hommes lui avaient infligй la mort, la providence y a ajoutй l'oubli. Tйnиbres sur tйnиbres. Sa tкte a йtй retranchйe de la statue, son nom de la lйgende, son histoire de la mйmoire des hommes. Sa pierre sйpulcrale elle-mкme va sans doute bientфt disparaоtre.»



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