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ЗНАЕТЕ ЛИ ВЫ?

Entrainement a l'expression ecrite

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1. Décrivez une journée de la vie d'une personne de votre choix en bref; avec des
détails; sous forme de lettre à un ami.

2. Traduisez:

1. Попросите их принять участие в этой дискуссии, я уверен, что они согласятся. 2. Мы были расстроены, что он нам не сообщил заранее о своем отъезде. 3. У меня нет больше доводов, чтобы убе­дить их в полезности этих действий. 4. Согласитесь, что он не дол­жен жаловаться. ^Разве ему кто-нибудь мешает принять участие в этой экспедиции? (5. /Когда вы намереваетесь поехать кататься на лы­жах в горы? Пока^еще трудно сказать точно, но думаем либо в кон­це, либо в середине марта. 6. Что касается меня, то я хотел бы.обратить внимание прежде всего на решение именно этой проблемы. 7.7 Мы не могли понять, почему он дорожил именно этой картиной, itô нам неудобно было его об этом спрашивать. 8. У меня уже иссяк­ло терпение и нет больше сил доказывать ему, что он неправ, настаи­вая на этом. 9. Кроме них никто не в курсе того, что произошло. 10. Я нигде не могу купить этот словарь. Он вообще где-нибудь про­дается? 11. По всей вероятности, они будут вынуждены оставить сы­на на попечение бабушки. 12. Мы убедились еще раз, что он всегда держит свое слово. 13. Было бы нескромно с нашей стороны задавать ему подобный вопрос. Во всяком случае я не осмелюсь это сделать. 14. Он уже давно взял за принцип не соглашаться с нами по любо^ му вопросу, а вы еще стараетесь найти оправдание его действиям. 1о. Не волнуйся, он позаботится об этом сам. Ты же знаешь; что он человек слова.

II. ANALYSE LEXICO-STYLISTIQUE DU TEXTE

APPROCHES DU TEXTE

1. Trouvez dans le texte deux thèmes de personnages opposés l'un!
à l'autre. Que nous apporte cette opposition? Contribue-t-elle à la mise
en relief de l'idée directrice du texte?

2. Faites un regroupement lexical opposant chacun des deux person­
nages (c'est-à-dire, relevez tous les mots et expressions qui servent à
caractériser Jean-Marc et M. Philippe, qui soulignent leurs traits oppo­
sés. Par exemple, M. Eygletière «considéra son fils avec attention»-
«le regard de Jean-Marc fuyait»)- Recherchez d'autres éléments du texte
qui renforcent cette opposition.


3. Relevez tous les détails concrets employés dans la description du bureau de M. Eygletière, du comportement des personnages. Commentez e rôle de ces détails dans la mise en relief des idées du texte.

*4. Observez l'emploi des éléments de la langue parlée avec ses ef­fets, ses négligences, ses apparentes imprécisions comme si l'on avait transcrit un texte oral. Par quoi selon vous s'explique l'emploi de la langue parlée dans ce texte?

*5. Indiquez les mots (ou les expressions figées) qui vous semblent ex­pressifs. Quel est leur rôle dans la création des caractéristiques des personnages, des situations? Accordez une attention particulière au rôle des épithètes.

6. Soulignez dans le texte les mots qui expriment l'attitude: a) de Jean-Marc à l'égard de son père; b) de M. Eygletière envers son fils; c) des employés du «Cabinet Eygletière» envers leur patron.

PREMIÈRES NOTIONS LINGUISTIQUES

Formation des mots: suffixation

Les mots constituent le vocabulaire (ou le lexique) de la langue. La langue est une réalité vivante, une création continue, qui se modifie au cours du temps. Tous ses systèmes (phonétique, grammatical, lexical) se développent toujours. Le vocabulaire d'une langue est plus dynamique que les autres systèmes. Cela se manifeste premièrement dans le vieillis­sement des mots existant dans la langue et dans la formation des mots nouveaux.

Une des voies les plus typiques de la formation des mots nouveaux est la formation des mots à l'aide des affixes (préfixes et suffixes) ou la dérivation affixale.

La suffixation est un procédé de formation fécond et vivant dans le français d'aujourd'hui. Un suffixe peut modifier le sens du mot auquel [1 est ajouté sans changer sa catégorie grammaticale: maison-maisonnette (petite maison); mais le plus souvent les suffixes servent à former les ifférentes parties du discours, leur emploi mène au changement de la itégorie grammaticale du mot. Ce sont surtout les substantifs, les ad­jectifs et les adverbes qui sont formés à l'aide des suffixes. Les verbes sont formés assez rarement'à l'aide des suffixes.

Les suffixes à l'aide desquels sont formés les mots ont un sens dif-lerent. Retenez quelques suffixes les plus répandus en français moderne '• leurs significations:

-suffixes servant à former des substantifs abstraits: -ation, -(e)ment, -âge (formation, développement, esclavage);

— suffixes de substantifs servant à exprimer la qualité: -ité, -ce, -esse, -itude (fierté, patience, sagesse, inquiétude);


suffixes de substantifs servant à nommer la profession, l'apparte­nance à quelque parti, école ou doctrine:

-iste, -eur, -ateur (-teur; f -atrice, -trice), -ier, -tier (-ière, -tière), -logue (marxiste, communiste, chanteur, proviseur, directeur, charpen­tier, philologue, etc).

Les adjectifs sont formés le plus souvent par les suffixes suivants: -ique, -al, -aire, -iste, -ien, -able, -é (sadique, glacial, scolaire, gauchis­te, indien, présentable, azuré).

Le plus souvent les suffixes adjectivaux traduisent l'idée de l'appar­tenance à ce qui est exprimé par le nom à partir duquel est tiré l'ad­jectif:

histoire —• période historique, nation — langue nationale, révolution — activité révolutionnaire, Europe — continent européen, etc.).

La formation des adverbes se fait à l'aide de l'unique suffixe -ment qui est ajouté au féminin des adjectifs: lent—lentement.

• EXERCICES

I. 1) Relevez les suffixes substantivaux, adjectivaux, adverbiaux et verbaux en for­mant: a) des substantifs: b) des adjectifs; c) des adverbes; d) des verbes à partir des mots ci-dessous:

a) croiser, fou, déménager, promptement, reçu (recevoir), émerveillé,
refuser, fautif, distrait, régner, mythique, parfait, digne, faible, mou,
rêveur, hypocrite, agressif, plaintif, nul, plaintif, tenace, fier, juste,
sain, froid, désespéré;

b) activité, fureur, générosité, immédiatement, s'irriter, rougir, es­
prit, intelligence, affaire, volonté, mentalité, ennui, gloire;

c) humble, indiscret, forcé, maladroit, précis;

d) dominateur, collaborateur, fou, règle, changement, chauffage, signe,
mensonge.

2) Faites entrer les mots formés à l'aide des suffixes dans des combinaisons il­lustrant la signification de ces mots.

Modèle: a) reçu — une réception (donner une réception); b) esprit — spirituel (-elle) (une femme spirituelle); c) maladroit — maladroitement (sauter maladroitement); d) règle — régler (régler une affaire).

*II. Trouvez dans un dictionnaire les mots de la même famille que les mots ci-des­sous. Soulignez les suffixes qui ont servi à leur formation; précisez le sens de chaque suffixe selon le modèle:

s'irriter — irritant, irritable (suffixe servant à former les adjectifs), irritation (suf­fixe de substantif au sens abstrait), etc.

directorial, légèreté, chauffage, posément, correction, accommodement. forcé, promptement, s'allonger, intolérable, compréhensif, s'irriter, fai­blesse.


• Dérivation impropre

^uctif en franças moderne.

On peut créer des mots nouveaux sans modifier la forme mais en
passer un mot d'une catégorie grammaticale dans une autre. Ce
j.--------- ta ja dérivation impropre ou conversion et est fort pro-

calme,

cipes passés:

positions; les pour et les contre, etc.

Les adjectifs peuvent être formés de participes présents (une fille charmante), de participes passés (une robe démodée), de substantifs (sou­liers sport, classe pilote, problème clé, etc.).

Parfois les adverbes sont formés par voie de dérivation impropre: parler bas, chanter faux, voter socialiste. Mais l'adverbialisation est un procédé plus rare que la substantivation et l'adjectivation.

Assez souvent les mots formés par dérivation impropre ont une nuan­ce parlée, familière (une élégante, mon vieux, café nature).

III. 1) Observez les mots du texte formés par voie de dérivation impropre: une moquette bleu-nuit, une moquette tête de nègre. Que désignent-ils ici? Traduisez-les.

*2) Donnez d'autres exemples des mots formés par cette voie. Analysez leur sens, leur forme grammaticale, leur nuance stylistique.

Modèle: II habite un meublé — le mot meublé est formé du participe passé du verbe meubler par voie de dérivation impropre (substantivation). Ce mot a une nuance parlée.

III. AUTOUR DU THÈME

Textes complémentaires

I. a) Faites une lecture de parcours de ce texte et résumez en une phrase son con­tenu:

PETIT ÉLÈVE DEVIENDRA GRAND...

Quelle est l'influence du passé scolaire sur l'avenir? En apparence anodine, cette question pose pourtant le problème de l'égalité des chan­ces. Un film, «La photo de classe», aborde ce thème d'une manière ori­ginale— en retrouvant, une vingtaine d'années après, les élèves d'une photo de classe prise au lycée Montaigne en 1953 — sans d'ailleurs l'épui-ser. Car ce sujet en recouvre bien d'autres, qu'il s'agisse de la pédago­gie des classes-pilotes ou de l'évolution des méthodes d'enseignement.

Qui n'a pas chez soi une «photo de classe», un de ces fameux cli­chés pris dans la cour du lycée sur lequel posent par rang de taille les Jèves entourant leur professeur? Qui ne s'est amusé à y jeter un coup


d'œil une vingtaine d'années plus tard et à se demander ce que sonfl devenus tous ces adolescents? Et qui reconnaîtrait ses anciens condisci-j pies s'il venait à les rencontrer?

Sylvain Roumette, maître-assistant au centre audiovisuel de Saint-] Cloud a eu l'idée d'aller ainsi à la recherche du temps perdu. A partir! d'une photo de classe prise en 1953 et du film d'un cours de français réalisé par l'Institut pédagogique national, il a retrouvé une quinzaine' d'élèves et le professeur, les a interrogés sur leur évolution, leur vie professionnelle, leurs souvenirs, et les a réunis vingt-cinq ans plus tard dans cette même salle du lycée Montaigne.

Tout cela a donné lieu à un film étonnant et passionnant, significa­tif à divers niveaux, et dont chacun peut retirer, en fonction de ses préoccupations, ce qui lui semble le plus important: la simple recherche du passé, l'influence d'événements historiques sur le destin individuel, l'égalité des chances. D'une extrême richesse, remarquable par ses enchaî­nements, en particulier le passage du passé au présent, «La photo de clas­se» ne pouvait manquer de susciter' un débat très vif.

Que sont-ils devenus? Des messieurs d'âge mûr; si mûr même qu'il est pratiquement impossible de reconnaître, sous les rides, les lunettes, les barbes et l'embonpoint, les adolescents d'autrefois. Rapidement, à l'aide d'une succession de photographies d'hier et de gros plans d'aujour­d'hui, le film retrace le cheminement, l'évolution de chacun. Change­ments physiques particulièrement apparents chez ce svelte adolescent transformé en culturiste super-musclé puis en quadragénaire rondouillard, personnages bien installés dans la vie ou, au contraire, se considérant comme marginaux, ceux qui ont fait carrière (journaliste, médecin, pro­fesseur de mathématiques à l'université, zoologiste) ou qui s'en sont re­mis au hasard: autant d'aspects, d'attitudes, de destins happés par une caméra sans complaisance.

D'après L'éducation

b) Lisez attentivement le texte ci-dessus. Choisissez la réponse aux questions suivan­tes; justifiez votre choix:

1. Pourquoi ce film a-t-il suscité un débat très vif?

Première variante de réponse -. Le film a une fin énigmatique ce qui a suscité ce débat.

Deuxième variante de réponse; Le film est construit de sorte que chaque spectateur peut en dégager ce qui lui semble le plus important.

2. De quelle façon le film «La photo de classe» traite-t-il le pro­
blème de l'influence du passé scolaire sur l'avenir de l'homme?

Première variante de réponse: Le film montre les différents aspects de ce problème—l'influence d'événements historiques sur les destins individuels, l'influence des méthodes d'enseignement sur!a formation de la personnalité, etc.

Deuxième variante de réponse: Le film montre que l'avenir d'un


homme ne dépend que du hasard; ni le passé scolaire, ni les particula-ités de l'époque où vit l'homme n'y jouent aucun rôle. Faites une lecture individuelle du texte suivant et discutez-en avec votre copain:

FRINGUES

Comment s'habiller? Un sujet qui compte, chez les garçons autant aue chez les filles. La manière de «se fringuer» c'est la clé de l'appa­rence, du «look » comme on dit; un mot qui est sur toutes les lèvres. Voici comment s'habillent quelques jeunes.

«Comme la musique que j'aime»:

Christian a 17 ans, il prépare un CAP (un certificat d'aptitude pro­fessionnelle) de dessinateur industriel. Son père est conducteur de bus, sa mère au chômage. Christian est habillé tout en noir: chemise noire, pantalon noir, sweat-shirt noir et foulard noir.

— Je m'habille d'après la musique que j'aime, explique-t-il. J'aime la new-wave, une musique très froide qui dégage une impression de mort. Les vêtements doivent aller avec.

Christian achète tout aux puces de Clignancourt, le grand marché des choses d'occasion: on y trouve tout pour s'habiller... même du neuf et toujours moins cher que dans les boutiques ordinaires.

— Ensuite, j'adapte ce que j'ai acheté à ma personnalité: je recouds,
je transforme, pour être original. Car si tu as les mêmes fringues que
les autres, ça n'est pas intéressant.

Christophe, le copain de Christian, est également un fou de musi­que. Lui aussi s'habille d'après les groupes ou les chanteurs qu'il aime. 11 porte des vestes et des pantalons militaires mais avec des couleurs vives «pour ne pas avoir l'air trop militaire». Il a des cheveux courts mais il laisse pousser une mini queue de cheval sur la nuque.

— Je la porte depuis que j'ai vu le groupe «Indochine». Mais il y
a de plus en plus de gens qui en portent une, alors je pense que je
vais la couper...

D'après Passe-Partout

Questionnaire

1. Quel serait votre avis concernant le désir d'un jeune de vivre
seul, indépendant de ses parents?

2. Si vous aviez le choix, vous préfériez habiter le plus près ou le
Plus loin possible de vos parents?

3. Comment auraient réagi vos parents si vous leur aviez demandé
de vivre seul?

4. Quelle aurait été votre réaction à la demande de vos enfants adul­
tes de vivre séparés de vous?

5. Y a-t-il une différence entre l'attitude des adultes et des jeunes


eux-mêmes quant à la façon de s'habiller? Par quoi s'explique cette difj férence des points de vue? Dites votre avis à ce sujet.

6. Comment la vie familiale, le passé scolaire déterminent-ils l'avenii
d'un enfant?

7. Faire le ménage, à votre avis, c'est un métier de femme? Pour-]
quoi?

8. Quand on cherche un appartement de quoi faut-il tenir compte (le
confort, la distance du lieu du travail, etc.)?

9. Parmi les changements qui affectent la société contemporaine l'uni
des plus apparents concerne le mode de vie. Qu'entendez-vous par le termej
«mode de vie»?

*10. Le problème des relations des parents et des enfants, «des pè-I res et des fils», est-il ressenti dans la vie quotidienne? De quelle fa-J çon?

*ll. Ce problème, est-il le même dans des pays différents, par exem­ple, en France et en URSS?

*12. Les problèmes de la vie. quotidienne sont-ils reflétés par les! écrivains, les auteurs dramatiques, les peintres dans leurs œuvres? CitezJ des exemples, commentez-les.


THÈME: PORTRAIT DE L'HOMME

ETUDE DU LEXIQUE Distinguez

Dépenser qch: 1. Employer (de l'argent); J'ai dépensé deux cents francs pour faire des achats. 2. Employer (son temps, ses efforts): II a dépensé beaucoup de force pour rien.

Gaspiller qch: 1. Dépenser (de l'argent) sans raison, ni mesure: En un mois il a gaspillé toutes ses économies. 2. Dépenser (son temps, son talent) inutilement: Malheureusement, dans sa jeunesse il a gaspillé tout son talent.

Faire qn faire (ou faire à qn faire qch) — donner un ordre pour que telle action se produise: Faites-leur lire ces livres.

L'idée d'une action imposée se traduit par les verbes obliger qn à faire qch, forcer qn à faire qch, contraindre qn à faire qch, dont con­traindre est le plus fort: La nécessité l'a obligé à accepter ce travail. On m'a forcé à avouer. Les circonstances l'ont contraint à agir ainsi.

Forcer et contraindre — peuvent s'employer sans infinitif: Si l'enfant ne veut pas manger, ne le forcez pas. Décidez vous-même, je ne veux pas vous contraindre.

Obliger, forcer, contraindre à la forme passive exigent la préposition de: // a été obligé de refaire tout son travail. Me voilà forcé de par­tir. Elle a été contrainte d'accepter.

Envier qch, qn, qn de faire qch; jalouser qch, qn et l'expression être jaloux de qch, de qn — sont des synonymes qui signifient «éprou­ver un sentiment d'envie»: Ils enviaient son calme. J'envie les gens calmes. Je vous envie de partir en vacances. Il jalouse son sort. Elle >t jalouse du succès de son amie.

Comparez:

Il est jaloux de sa femme. Он ревнует свою жену.

Elle est jalouse de sa femme. Она завидует его жене.


Vainement, en vain — sans résultat, sans succès: Je suis allé en chez eux. Je vous ai vainement appelle au téléphone.

3l


Avoir beau faire qch — s'efforcer vainement de faire: Vous ai beau courir, vous allez manquer le train.

Avoir tort de faire qch — ne pas avoir le droit, la raison de faii qch: Vous avez tort de vous fâcher.

Capable: 1. Capable de qch, de faire qch: qui a la possibilité, pouvoir de qch, de faire qch: // est capable d'une action héroïque, garçon n'est pas capable de comprendre cette explication. l.Sanscompl. qui a de l'habileté, de la compétence; C'est un ingénieur capable.

si/il: compétent, qualifié.

Doué (pour qch) — avoir des aptitudes, des dons naturels: C'est ut enfant très doué. Il est doué pour les mathématiques.

Retenez

En finir (avec qch) —mettre fin à une chose longue, désagréable! Il faut en finir avec ce travail inutile. Nous n'en finirons 'jamais, sj tout le monde m'interrompt. Attention aux prépositions!

Pour une fois — на этот раз; Pour une fois nous sommes tomt d'accord. Mais: cette fois — в этот раз.

Décider de faire qch, se décider à faire qch: J'ai décidé de tente ma chance. Il s'est décidé à y aller.

Profiter de qch, de ce que, pour faire qch: // faut profiter de cett circonstance favorable. J'ai profité de son absence pour parler à ses соЯ laborateurs. Les enfants ont profité de ce que les parents n'étaient pas Я la maison pour jouer à cache-cache.

LE PORTRAIT D'UNE FAMILLE

Et nous voici réunis, tous les cinq, réunis enfin de jouer le premied épisode de ce film à prétentions tragiques, qui pourrait s'intituler j «Atrides en gilet de flanelle».

Nous cinq, les principaux acteurs, dont il faut dire que nous avoni tous fort bien joué notre rôle, les demi-caractères n'existant pas dans 1) famille. Nous cinq et quelques figurants, rapidement éliminés en gêné rai par le manque d'oxygène sentimental qui rendait irrespirable poui les étrangers l'atmosphère de notre clan. Campons les personnages.

D'abord le chef de famille, si peu digne de ce titre, notre père, ques Rezeau. Si vous voulez bien vous en référer à «L'Explication Caractère par les prénoms», opuscule de je ne sais plus quel mage, voq constaterez que pour une fois la définition se trouve parfaite. «Les Ja< ques, y est-il dit, sont des garçons faibles, mous, rêveurs, spéculatif généralement malheureux en ménage et nuls en affaires.» Pour résuma mon père d'un mot, c'était un Rezeau statique. Plus d'esprit que d'ir lelligence. Plus de finesse que de profondeur. Grandes lectures et coui


réflexions. Beaucoup de connaissances, peu d'idées. Le sectarisme des gements pauvres lui tenait quelquefois lieu de volonté. Bref, le type J" gommes qui ne sont jamais eux-mêmes, mais ce qu'on leur suggère Prêtre qUi changent à vue de personnage dès que le décor tourne et ni, le sachant, s'accrochent désespérément à ce décor. Au physique, pa-\ était petit, étroit de poitrine, un peu voûté, accablé par le poids de ls moustaches. Quand je l'ai connu, le cheveu, encore noir, commen­çait à lui manquer. Toujours plaintif, il vivait entre deux migraines et «> nourrissait d'aspirine.

Agée, à la même époque, de trente-cinq ans, madame mère avait dix ans de moins que son mari et deux centimètres de plus. Née Pluvignec, je vous le rappelle, de cette riche, mais récente maison Pluvignec, elle était devenue totalement Rezeau et ne manquait pas d'allure. On m'a dit cent fois qu'elle avait été belle. Je vous autorise à le croire, malgré ses grandes oreilles, ses cheveux secs, sa bouche serrée et ce bas de vi­sage agressif qui faisait dire à Frédie, toujours fertile en mots:

— Dès qu'elle ouvre la bouche, j'ai l'impression de recevoir un coup de pied au cul. Ce n'est pas étonnant, avec ce menton en galoche.

Outre notre éducation, Mme Rezeau aura une grande passion: les timbres. Outre ses enfants, je ne lui connaîtrai que deux ennemis: les mi­tes et les épinards. Je ne crois rien pouvoir ajouter à ce tableau, sinon qu'elle avait de larges mains et de larges pieds, dont elle savait se ser­vir. Le nombre de kilogrammètres dépensés par ces extrémités en direc­tion de mes joues et de mes fesses pose un intéressant problème de gas­pillage de l'énergie.

Pour être juste, Frédie en eut sa très juste part. L'héritier présomp­tif tenait de mon père tous ses traits essentiels. Chiffe! Inutile d'aller plus loin. Ce surnom lui conviendra toujours. Sa force d'inertie était proportionnelle aux coups de poings et aux coups de gueule.

Quant à Marcel, dont je n'ai jamais su pourquoi lui avait été attri­bué le sobriquet de Cropette (étymologie obscure), point n'ai l'intention de l'abîmer. On pourrait croire que je le jalouse encore. Pluvignec cent pour cent, par conséquent doué pour la finance, amateur de grandes poin­tures, péniblement studieux, froid, tenace, personnel, corollairement hypocrite... Je m'arrête, car je suis en train de ne pas me tenir pa­role.

Reste la cinquième carte de ce méchant poker. Qu'il vous suffise de savoir que l'on ne m'a pas vainement rebapti­sé Brasse-Bouillon, selon un tic familial agaçant, qui nous apparente aux vieilles familles romaines, où le surnom était de rigueur. Le cadet de casse-cogne, le révolté, l'évadé, la mauvaise tête, le voleur d'œufs qui volera un bœuf, «le petit salaud qui a bon cœur». Brun, joufflu jusqu'à ''âge de douze ans et désespéré de l'être, à cause des claques. Resté pe­tit tant que j'ai conservé mes amygdales. Affligé des oreilles maternel­les, du menton maternel, des cheveux maternels. Mais très fier de mes dents, du type Rezeau, le seul organe sain de la famille, rendant les inutiles. Gourmand de tout et, en premier lieu, de vivre.

 

-702


Très occupé de moi-même. Egalement très occupé des autres, mais dans la limite où ceux-ci ont le bon esprit de me tenir pour un des éléments importants de leur propre vie.

Moi compris, nous voici donc cinq sur la scène de La Belle Ange-rie. Tableau unique. Dès l'arrivée de mes parents, la maison d'Angers avait été liquidée. Mon père décida de rester toute l'année à la cam­pagne et donna sa démission de professeur à la Faculté catholique. Le pré­texte invoqué fut le paludisme. En réalité, M. Rezeau n'avait qu'une hâte: réunir sous son sceptre indolent les terres de la famille et y ré­gner sans gloire, meublant son ennui de recherches généalogiques et sur^ tout d'études entomologiques sur les syrphidés. Papa était l'un des рЫ grands syrphidiens du monde. C'est, il est vrai, une corporation qui ne compte pas cent membres. Mon père avait bien travaillé en Chine. Il en ramenait cinquante espèces nouvelles. C'était sa fierté, l'œuvre forte de sa vie. En vertu de quoi, sa première décision, en s'installant à Ц Belle Angerie, fut de se faire aménager en musée personnel le grand grel nier du pavillon de droite. La chose faite, il s'occupa de ses enfants el les pourvut d'un précepteur.

Le 27 novembre 1924, la loi nous fut donnée.

Cropette, galopant à travers les couloirs, Cropette, héraut de madame

mère, criait:

— Tout le monde en bas, dans la salle à manger!

— Que peut-on nous vouloir à cette heure-ci? Nous sommes en ré-l

création, bougonna Frédie.

Pas question de faire attendre Mme Rezeau. Nous dégringolâmes l'escalier sur la rampe. Dans la salle à manger, l'aréopage était au com­plet. Papa occupait le centre. Notre mère tenait sa droite. Au bas bout de la table était plantée, toute raide, Mlle Lion.

— Non, mais vous allez vous presser, tous les deux! glapit Mme

Rezeau.

Papa étendit une main solennelle et commença à débiter sa leçon:

— Mes enfants, nous vous avons réunis pour vous faire connaître
nos décisions en ce qui concerne l'organisation et l'horaire de vos étu­
des. La période d'installation est terminée. Nous exigeons maintenant

de l'ordre.

Il reprit son souffle, ce dont sa femme profita immédiatement pour

lancer à l'adresse de nos silences un retentissant:

— Et tâchez de vous taire 1

— Vous vous lèverez tous les matins à cinq heures, reprenait mon
père. Vous ferez aussitôt votre Ht, vous vous laverez, puis vous vous
rendrez à la chapelle pour entendre la messe. Après vous irez apprendre
vos leçons dans Гех-chambre de ma sœur Gabrielle, transformée en salle
d'études, parce qu'elle est contiguë à celle du père, qui aura ainsi tou­
tes facilités pour vous surveiller. A huit heures, vous déjeunerez...

— A ce propos, mademoiselle, coupa madame mère, je précise que


es enfants ne prendront plus désormais de café au lait, mais de la sou-né C'est plus sain. "" ___ Après le petit déjeuner, une demi-heure de récréation...

— En silence! coupa Mme Rezeau.

— Votre mère veut dire: sans faire trop de bruit, pour ne pas la
réveiller, soupira M. Rezeau. Vous reprendrez le travail à neuf heures.
Récitations, cours, devoirs, avec un quart d'heure d'entracte aux alen­
tours de dix heures, cela vous amènera jusqu'au déjeuner. Au premier
son de la cloche, vous allez vous laver les mains. Au second coup, vous
entrez dans la salle à manger.

— Nous vous accordons, après le déjeuner, une heure de récréation,
qui pourra être supprimée, par punition. Vous devrez obligatoirement
jouer dehors, sauf s'il pleut.

— Mais s'il fait froid? hasarda Mademoiselle.

— Rien de meilleur pour les aguerrir, rétorqua madame mère. Je
suis pour une éducation forte.

Papa s'impatientait.

— Nous n'en finirons jamais, Paule, si tout le monde m'interrompt.
Je disais donc... Ah! oui, je disais que, sur le coup d'une heure et
demie, vous reprendriez le collier. Goûter à quatre heures. A la cloche
du souper, mêmes formalités au lavabo, je vous prie. Le soir, en man­
geant, nous ne parlerons que l'anglais. Il ne sera répondu à aucune de­
mande de pain ou de vin...

— D'eau, Jacques!

—... Il ne sera répondu à aucune demande si elle n'est pas expri­
mée dans la langue de Disraeli. Telle est la meilleure méthode pour
contraindre les enfants à s'intéresser aux langues étrangères. Tout le
monde doit être couché à neuf heures et demie, au plus tard. Voilà.
Maintenant, je vous laisse. J'ai des mouches à piquer.

Notre mère continuait:

— Je dois ajouter aux décisions de votre père diverses disposi­
tions que je prends moi-même en tant que maîtresse de maison. En pre­
mier lieu, je supprime les poêles dans vos chambres: je n'ai pas envie
de vous retrouver asphyxiés, un beau matin. Je supprime également les
oreillers: ils donnent le dos rond. Les édredons suivront les oreillers.
Une couverture en été, deux en hiver suffisent largement. A table, j'en­
tends que personne ne parle sans être interrogé. Vous vous tiendrez
correctement, les coudes au corps, les mains posées de chaque côté de
votre assiette, la tête droite. Défense de vous appuyer au dossier de
votre chaise. En ce qui concerne vos chambres, vous les entretiendrez
vous-mêmes. Je passerai l'inspection régulièrement, et gare à vous si
je trouve une toile d'araignée!

D'après H. Bazin, Vipère au poing

Questionnaire à partir du texte

1. Quels traits de caractère sont propres à M. Rezeau? 2. Faites le Portrait physique de M. Rezeau avec le maximum de détails possible.


9 La loi nous fut donnée. 10 L'aréopage était au complet. sur le coup d'une heure et demie, vous reprendriez le col-
11.

Son apparence correspond-elle à son caractère? 3. Comment s'explique le fait que M. Rezeau soit du type «des hommes qui ne sont jamaii eux-mêmes mais ce qu'on leur suggère d'être»? Peut-être par les parti cularités de sa formation, par ses conditions de vie actuelle, par quel ques qualités innées? Parlez-en. 4. Décrivez l'apparence de Madame Re zeau. Peut-on voir son caractère à travers son physique? 5. Parlez Hi son attitude envers ses enfants. Comment voyez-vous les conséquenc auxquelles pourrait aboutir cette attitude? 6. Décrivez le frère aîn Frédie. Pourquoi son prénom lui convenait-il si bien? 7. Qu'est-ce qu était propre à la nature de Marcel, le frère cadet? 8. Peut-on se repré senter certains traits de caractère de Jean Rezeau selon la présentatioi qu'il fait de ses parents et de ses frères? 9. Décrivez l'apparence d Jean Rezeau. Quels traits de caractère se font voir dans son portrai physique? 10. Quelles étaient les occupations de M. Rezeau? Peut-oi parler de son caractère rien qu'en partant de ses occupations? 11. Quel le est l'attitude de l'auteur envers M. Rezeau? 12. Faites les présenta tions des mêmes personnages du point de vue de Frédie qui en parle j son copain, de Madame Rezeau qui les décrit dans une lettre à uni amie, de M. Rezeau qui écrit des mémoires dans sa vieillesse et se sou vient de cette période de sa vie. 13. Reproduisez avec le plus granc nombre de détails la scène dans la salle à manger. Que pensez-vous de projets de l'organisation des études des trois garçons? 14. Quelle pour rait être la réaction des enfants à ces ordres? Essayez d'en parler: a' du point de vue de chacun d'eux; b) sous la forme d'une conversation entre eux.

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Commentez les phrases du texte ci-dessous selon le modèle: Née Pluvignec, je voi le rappelle, de cette riche, mais récente maison Pluvignec, elle était devenu totalement Rezeau. — Cela veut dire que Madame Rezeau après son mariage acquis les traits propres aux Rezeau, est devenue pareille aux Rezeau.

1.... il faut dire que nous avons tous fort bien joué notre rôle,
demi-caractères n'existant pas dans la famille.

2. Nous cinq et quelques figurants, rapidement éliminés en général
par le manque d'oxygène sentimental qui rendait irrespirable pour lesj
étrangers l'atmosphère de notre clan.

3. Plus d'esprit que d'intelligence. Plus de finesse que de profon^

deur.

4. Le sectarisme des jugements pauvres lui tenait quelquefois liei

de volonté.

5. L'héritier présomptif tenait de mon père tous ses traits essentiels.

6. Reste la cinquième carte de ce méchant poker..

7. Gourmand de tout et en premier lieu de vivre.

8. M. Rezeau n'avait qu'une hâte: réunir sous son sceptre indolent
les terres de la famille et y régner sans gloire meublant son ennui Л*
recherches généalogiques.


ier.



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