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Bonne recette

(journal Métro 13/05/2003)

Prenez deux êtres que rien ne semble lier. Déposez un filet de sympathie et faites mariner pour que naisse un début d'amitié. Ajoutez un zeste de frisson, une pincée de mystère, une cuillerée d'inattendu et faites frémir sur un fond de désir. Recouvrez d'un mélange harmonieux de tendresse, de complicité, d'amour et saupoudrez généreusement de sincérité. Servez encore chaud sur un plat en or et accompagnez d'un verre de passion. Voila la recette que je déguste depuis ces quatre mois partagés avec toi.

Ton amour

Pour un art poétique

Prenez un mot, prenez-en deux,

Faites les cuire comme des oeufs,

Puis un grand morceau d’innocence.

Faites chauffer à petit feu,

Au petit feu de la thecnique.

Vercez la sauce énigmatique.

Saupoudrez de quelques étoiles,

Poivrez et puis mettez les voiles.

Où voulez-vous en venir?

A écrire...

Vraimant? A écrire?!

Raymond Queneau

 

 


DOSSIER IV

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Pour savoir comment peut-on man­ger, pourquoi mange-t-on, regardez at­tentivement le tableau suivant, essayez de traduire les expressions idiomati­ques ci-dessous et après avoir fait ce voyage vous y goûterez tout le plaisir! Pour enrichir votre vocabulaire gastro­nomique, retenez-les!

 

 

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Texte I

La gastronomie française

 

La France est sans doute parmi les tout premiers pays au monde à accorder beau­coup d'importance à la gastronomie! Et l'intérêt général des Français pour les plaisirs de la table, pose un réel problème his­torique et géographique: pourquoi, alors qu'il y a des fins gastronomes dans tous les pays du monde? Mais aussi, quand, et com­ment, ce pays a-t-il construit une telle réputation?

Au XIX siècle, Brillat-Savarin écrivait: «L’animal se nourrit, seul l’homme d’esprit sait manger»... La notion de plaisir gastronomique est donc réfléchie mais point n’est besoin d’être installé dans la salle à manger d'un 3*** du guide Michelin pour expérimenter de telles émotions: un morceau de vrai pain qui sort du four, doré chaud et craquant... un cornet de marrons chauds dans les rues froides de l'hiver ou encore un «œuf sur le plat» frit à point, peuvent être autant de moments exception­nels, il suffit de les savourer sans hâte, et... d'y penser, comme une mise en culture permanente intensive des sens!

Tous les sens (au nombre de 5!) sont concernés, impliqués dans le plaisir de la table:.

• l'odorat, à l'évidence: un fumet qui vous «chatouille» les narines vous fera saliver!

• la vue: le plaisir des yeux, a, pendant des siècles, été à l'origine de constructions culinaires somptueuses destinées à émer­veiller, étonner, distraire les convives... mais aussi les porcelaines, les cristaux, l'argenterie et les décorations au centre de table, ont contribué et contribuent encore à flatter notre regard!

• l'ouïe: sans doute le sens qui semble le moins impliqué mais... écoutez ce bruit gourmand de la bouteille qu'on ouvre, ou du vin qu'on sert... prêtez l'oreille à cette poésie que vous chuchote le pain qu'on coupe, ou la pâte feuilletée légère qu'on croque...

• le toucher: pendant des siècles, sans assiette ni fourchette, on a mangé avec ses doigts, et même si les choses ont évolué, toute personne qui a bu du champagne dans un verre en plastique (comble de l'horreur!), a compris combien les doigts et ce qu'ils touchent, vont participer au plaisir de la table!

• pour finir, et pour l'apothéose, le goût: tous les autres sens convergent vers celui-là...

Brillât-Savarin écrivait: «Le goût est ce­lui de nos sens qui nous procure le plus de jouissances:

— parce que le plaisir de manger est le seul qui, pris avec modération, ne soit pas suivi de fatigue;

— parce qu'il est de tous les temps, de tous les âges et de toutes les conditions;

— parce qu'il revient nécessairement au moins une fois par jour, et qu'il peut être répété, sans inconvénient, deux ou trois fois dans cet espace de temps;

—parce qu’il peut se mêler à tous les autres et même nous consoler de leur absence; parce qu’il peut se mêler à tout les autres et même nous consoler de leur ab­sence;

— enfin, parce qu'en mangeant, nous éprouvons un certain bien-être indéfinissable et particulier qui vient de la conscience in­stinctive...»

 

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Guide Michelin — специализированный справочник, созданный в 1900 г. про­мышленником Андре Мишленом. В нем можно найти описание лучших ресто­ранов Франции, а также их классифи­кацию в соответствии с разрядом: 1-3 звезды.

chatouiller — доставлять приятное ощущение

 

Texte II

Histoire de la gastronomie française

La plupart des documents historiques ou recherches d'historiens concernent la manière dont se sont alimentés les Grands (Roi, noblesse, Hauts dignitaires du royaume, de l'État ou princes de l'Eglise): l'histoire de la gastronomie s'est écrite dans l'exceptionnel et il convient d'admettre, que pendant des siècles et jusqu'à une période assez récente, pendant que les uns festoyai­ent, un grand nombre d'autres essayaient tout simplement de ne pas mourir de faim...

La préoccupation première de la population en ces temps troublés sera de “courrir” après sa nourriture, de la même manière que l’homme préhistorique.

Seuls le roi, sa cour et les nobles seigneurs continuent de banqueter, mais dans une société où désormais l'Eglise et la religion catholique vont tenir une place très impor­tante. D'autres espaces de prospérité vont naître dans cette société: les monastères. Obéissant à la règle de St. Benoît (VIe siècle), les ordres Bénédictin et Cister­cien vivront avec la devise ««Ora et Labora»: l'idée de la sainteté du travail. Ils vont faire des efforts méthodiques et persévérants pour restaurer l'agriculture, rele­ver le niveau de l'alimentation et développer chez les paysans le sens perdu du travail; ils vont défricher, planter, semer, puis élaborer le vignoble. Jusqu'à la révolution française (1789) ils sélectionneront rigoureusement les cépages, travailleront sans relâche pour perfectionner la vinification mais aussi l'affinage des fromages, dont ils sont gros producteurs.

Les festins médiévals sont somptueux, extravagants: on y sert, à la française (comme un buffet) des masses prodigieuses de victuailles, des plats compliqués et présentés avec un as­pect étonnants, de petits animaux, volailles, oiseaux, gibiers, désossés, reconstitués cou­sus de fil d'or et d'argent et parés de leurs propres plumes ou de leur propre plumage... Jusqu'à 50 ou 60 plats servis en plusieurs services avec, entre les mets, les entremets: jongleurs, mimes, montreurs de chiens, musiciens se succèdent pour faire grandir encore l'émerveillement...

La famille Médicis va influencer fortement une grande partie de la vie de cour en Europe et tout l'art de la table en Occident. Aux italiens, on devra aussi l'invention de la pâtisserie et de la confiserie. Séduit par leur «savoir-vivre à table», François 1er rap­portera d'Italie les premières assiettes, et Henri III les premières fourchettes.

C'est essentiellement grâce à La Cour, à Paris, et à la volonté des rois (après celle des ducs au Moyen-Age) que naisse une véritable Haute-cuisine. Toute la création gastronomique européenne va se parer des couleurs françaises jusqu'à nos jours.

De très nombreux souverains de l’ histoire ont été des bons vivants, mais pour Louis XIV, ce trait fait corps avec l'histoire de son règne. Ce monarque abso­lu voulut que furent académiques la langue, la peinture, l'architecture, la musique et la sculpture; la cuisine de Versailles fut à l'image du château et de ses jardins: ray­onnante. Tout ce qui évoque le Moyen-Age, sa cuisine, son goût, sont alors considérés comme vulgaires. On diminue très sensi­blement l'utilisation des épices pour les rem­placer par des aromates bien français, tels que le roi les aime: échalote, ciboule, an­chois et truffe noire. Et l'on assiste à l'avènement de deux produits caractéristi­ques du goût de cette époque: le beurre et la farine.

On peut d'ailleurs noter que le beurre reste aujourd'hui le produit noble indissociable de toute cuisine française qui se veut de bonne qualité.

Pour Louis XIV, le repas revêt aussi une importance politique: le cérémonial du dîner en public est un véritable culte.

Le XVII siècle est aussi une période très curieuse de nouvautés: on adoptera ainsi le chocolat, le thé, le café mais aussi de très nombreix fruits et légumes, les premiers des­serts glacés et sorbets mais aussi les pre­miers vins de Champagne.

Le XVIII siècle est pour la gastronomie le siècle de la cuisine moderne, la siècle d’or de la gasrtonomie française. Louis XV, gourmet sans doute plus que gourmand, aimera les petits dîners fins, intimes: c’est l’époque du libertinage.

On va créer les premières manufacrures de porcelaine et de cristal, pour embellir encore le table «à la française».

Louis XVI promouvra la pomme de terre, depuis longtemps en France mais dont les Français ne voulaient pas parce qu'ils ne l'aimaient pas, grâce à une cérémonie d'anoblissment du tuber­cule, avec l'aide de Monsieur de Parmentier. Il convient en effet de trouver des solutions à la famine qui menace... les pari­siens descendent dans la rue pour réclamer du pain... on est à la veille de la révolution.

Après la révolution, le XIX siècle sera le siècle d’or de la bougeoisie. Il verra l’avènement de la gastronomie classique, qui a été à l’origine d’une plus large diffusion du luxe alimentaire, et qui magnifie la cui­sine et la convivialité à table. Deux adjec­tifs nous semblent aujourd'hui adaptés pour qualifier la tradition culinaire issue de cet­te époque: «pesante» et «solennelle»: des sauces riches et nappantes, des viandes en croûte et des mets formant de véritables édifices alimentaires. Tout cela donnait aux notables pansus des doubles mentons et des épouses aux formes épanouies: l'apoplexie à table était une cause fréquente de mor­talité!

Mais il faudra là attendre la deuxième moitié du XX siècle pour voir profiter une autre révolution... contemporaine, la Nouvelle Cuisine.

 

 

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Ordre Bénédictin — мужской мона­шеский орден С. Бенедикта

Ordre Cistercien — мужской монаше­ский орден Цито (Ordre de Citeanx), ос­нованный в 1090 г. неподалеку от Дижона на основе устава Св. Бенедикта.

«Ога et Labora» (лат) — «Молись и Трудись»

Echalote

Ciboule

an­chois

truffe noire (f) - трюфель (гриб); эти грибы во Франции называют

«черным золо­том». Для того, чтобы легче их было со­бирать, специально дрессируют свиней (кабанов), которые очень быстро их отыскивают.

Revêtir - приобретать

Gourmet m - гастроном; уст. дегу­статор

Gourmand m - гурман, лакомка; чре­воугодник

Libertinage m — распущенность

Pomme de terre (f) -На протяжении двух веков францу­зы отказывались признавать картофель. Лишь только в 1789 г во время голода незадолго до французской революции (1789 г.) после публикации специального трактата известного французского агро­нома Пармантье, предложившего ис­пользовать этот «свиной корнеплод» в качестве заменителя пшеницы, фран­цузы начали употреблять картофель в пищу.

 

 

 

 

Nos ancêtres les gaulois, étaient des «bar­bares» dont les qualités de franchise, de bravoure et d'adresse n'avaient d'égal que leur indiscipline et leur esprit contestataire... Ils étaient

La préoccupation première de la popula­tion en ces temps troublés sera de «cour-rir» après sa nourriture, de la même manière que l'homme préhistorique.

Le banquet médiéval sera un moyen ex­traordinaire de montrer sa richesse, sa générosité, donner à voir sa puissance, mani­fester l'éclat de sa position sociale, émer­veiller, étonner et nvit

Le goût, à cette époque, se porte sur les saveurs" acides, les épices (nombreux), les contrastes sucré-salé, ou doux-amer, on ne mange pas ou peu de graisses et pas de farine.

Avec le XVIe siècle et la Renaissance, on assiste à une évolution des manières de ta­bles, plus raffinées, grâce aux Médicis, riches marchands florentins, dont la fille, Cathe­rine, épous

Cependant, il n'y a pas de véritable évolution du goût, qui reste très médiéval, avec toutes les accumulations d'épices et d'aromates, les viandes reconstituées et les festins-spectacles.

La véritable rupture avec ces habitudes-là, et la naissance d'une Haute-cuisine de réputation internationale sont en fait l'apa­nage du XVIIe siècle. Et si le prestige de" la France émerge

On pourrait résumer ce que fut la gas­tronomie du XVIIe siècle en parlant de Louis XIV, dont tous les enfants de France ap­prennent la gourmandise dans les livres d'histoire! De très

Le XVIIe siècle est aussi une période très curieuse de nouveautés: on adoptera ainsi avec étonnement et engouement le choco­lat, le thé, le café mais aussi de très nom­breux fruits et

Le XVIIIe siècle est pour la philosophie le siècle des lumières pour la gastronomie, il est le siècle de la cuisine moderne, le siècle d'or de la gastronomie française. Louis XV, gourmet"

Louis XVI héritera de la gloutonnerie des Bourbons, et l'indigestion — prétexte (à masquer quelque faiblesse...) le jour de son mariage, est caractéristique de son enthou­siasme Après la révolution, le XIXe siècle sera le siècle d'or de la bourgeoisie. Il verra l'avènement de la gastronomie classique, qui a été à l'origine d'une plus large diffusion du luxe Après la Après le chemin de fer d'abord, puis l'automobile et les congés payés ensuite, la gastronomie va sortir des villes, les restau­rants vont se développer sur tout le terri­toire, avec des Bibliographie:

Brillât-Savarin: «La physiologie du Goût» Jean Robert Pttte: «Gastronomie fran­çaise»

Monique Pivor: «Les gueuletons de nos ancêtres»

Jean François Revel: «Un festin en pa­roles»

Jean Pierre Coffe: «Au secours le goût», «Le bon vivre», «Le vrai vivre», «Comme à la maison» (tomes 1,2).

et de nombreux autres passionnés...

COLETTE BARBIER, Dijon, France

 

Vocabulaire commenté[1]:

1) Guide Michelin — специализированный справочник, созданный в 1900 г. про­мышленником Андре Мишленом. В нем можно найти описание лучших ресто­ранов Франции, а также их классифи­кацию в соответствии с разрядом: 1-3 звезды.

2) chatouiller — доставлять приятное ощущение

3) boulimique adj — ненасытный

4) goinfre adj — прожорливый

5) chère/— еда, стол

(aimer la bonne------------------ любить хорошо пр-

есть)

6)pourtour m — периметр

7)av. JC — avant Jésus Christ

8)la Cène (рел.) — Тайная вечеря

9)convoitise / — вожделение

 

10)Ordre Bénédictin — мужской мона­шеский орден С. Бенедикта

11)Ordre Cistercien — мужской монаше­ский орден Цито (Ordre de Citeanx), ос­нованный в 1090 г. неподалеку от Ди-жона на основе устава Св. Бенедикта.

12)«Ога et Labora» (лат) — «Молись и Трудись»

13)saveur / — вкус; привкус

14)faire corps avec составлять одно целое с...

15)truffe / — трюфель (гриб); эти грибы во Франции называют

 

«черным золо­том». Для того, чтобы легче их было со­бирать, специально дрессируют свиней (кабанов), которые очень быстро их отыскивают

 

16)revêtir — приобретать

17)gourmet m — гастроном; уст. дегу­статор

18)gourmand m — гурман, лакомка; чре­воугодник

19)libertinage m — распущенность

20)На протяжении двух веков францу­зы отказывались признавать картофель. Лишь только в 1789 г во время голода незадолго до французской революции (1789 г.) после публикации специального трактата известного французского агро­нома Пармантье, предложившего ис­пользовать этот «свиной корнеплод» в качестве заменителя пшеницы, фран­цузы начали употреблять картофель в пищу.

 

 

 



 

 

 


[1]Vocabulaire commenté к статье Colette Bar­bier «Histoire de la gastronomie française» со­ставлен Ж. M. Арутюновой (Прим. ред.)



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