Comment remercier, Comment exprimer la reconnaissance 


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ЗНАЕТЕ ЛИ ВЫ?

Comment remercier, Comment exprimer la reconnaissance



Merci (bien), Monsieur. C'est très aimable à vous.

Je lui en suis très reconnaissant. Je lui suis reconnaissant de m'avoir

aidé.

C'est très gentil à vous. Je lui dois beaucoup.

Je vous remercie de votre bonté Sans toi, je ne serais pas parvenu

(pour votre cadeau), Monsieur. à réaliser ces projets.

Je ne sais comment vous remercier. Grâce à lui, j'ai obtenu de bons ré­sultats.

12. a) Observez et répétez:

1) —C'était très gentil à toi. Tu m'as beaucoup aidé. Merci bien.

— Il n'y a pas de quoi.

2) — Vous m'avez rendu un grand service. Je ne sais comment vous
remercier.

— Ce n'est rien.


 



7l


b) A qui peut-on adresser ces phrases? Imaginez des situations:

— Merci, mon vieux.

— Merci bien pour les disques que tu m'as passés.

— Merci beaucoup, vous êtes bien gentil d'y avoir pensé.

— Je vous remercie beaucoup de votre aide et je vous prie d'agréer
l'expression de toute ma reconnaissance.

— Je vous suis très reconnaissant des renseignements que j'ai reçus.

c) Rédigez une lettre où vous remerciez vos amis qui vous ont invité à passer le
week-end chez eux à la campagne, mais vous êtes obligé de refuser.

ENTRAÎNEMENT A L'EXPRESSION ÉCRITE

1. Décrivez (en bref, avec des détails) le déroulement des examens de baccalauréat.

2. Traduisez:

1. Он мне очень помог в работе. Я не знаю, как его благодарить за это. Он же считает, что он только исполнил свой долг. 2. Неужели вы могли поставить под сомнение правильность полученных им ре­зультатов? У меня такое впечатление, что вы не всегда справедливы к нему. 3. Ваши коллеги считают, что их отделу удалось разрабо­тать интересный проект благоустройства нашего города. Я тоже при­держиваюсь этого же мнения. 4. Не волнуйся, всё со временем ула­дится. Я в этом не сомневаюсь. 5. Моя сестра очень слаба в матема­тике. Случается, что она не может решить простейшую задачу без моей помощи. 6. На экзамене нам предложили на выбор три темы для сочинения/ Я предпочел свободную тему и не сожалею: мое сочинение было отмечено комиссией. 7. Кому бы мы могли поручить возглавить совет? 8. Он был во власти сомнений. Сначала он хотел даже вернуть­ся назад и поговорить с ними еще раз, но потом передумал. 9. Я уверен, что добро в конце концов всегда побеждает зло. 10. Теперь после разговора с отцом он не только испытывал большое облегчение, но и был уверен, что справится с трудностями. 11. Вы думаете, что работаете достаточно над своим произношением? К сожалению, я так не считаю. Если действительно вы хотите добиться успехов, вы должны заниматься намного больше. 12. Она всегда умела поднять настроение и вселить уверенность в своих силах. 13. Коллеги ее не только ува­жали, но и любили за доброжелательный и мягкий характер.

II. ANALYSE LEXICO-STYLISTIQUE DU TEXTE APPROCHES DU TEXTE

1. Formulez l'idée directrice du texte. Indiquez tous les éléments du
texte (mots, groupements de mots, phrases) qui contribuent à la réalisa­
tion de cette idée.

2. Etudiez le détail du texte, c'est-à-dire son rôle pour la mise en
relief de l'idée maîtresse.


3 Observez la composition du texte — l'opposition de ses deux par-t'es''celle qui contient la narration de l'auteur et celle qui présente la conversation que menait Paul et qui décrit ses sentiments. Quel est le rôle de cette opposition dans la réalisation des idées du texte?

4. Observez la réalisation dans le texte de la ligne de son person-
naee ' principal — Paul. Peut-on se faire une idée de ce garçon d'après
ce que nous apprenons sur lui dans ce texte? Illustrez votre réponse
car des exemples concrets.

5. Soulignez tous les éléments (premièrement les mots) qui confèrent
au te'xte un caractère expressif. Consultez un dictionnaire pour vérifier
l'expressivité de ces mots. Faites une attention particulière aux mots
dont la nuance supplémentaire est due aux affixes.

6. Trouvez tous les éléments (mots ou groupes de mots) qui déve­
loppent l'idée de «la vie intellectuelle d'un homme». Distinguez ceux qui
s'y rapportent directement par leur sens et ceux qui s'y rapportent par
association.

7. Relevez tout ce qui se rapporte au discours des personnages.
Soulignez tout ce qui confère à leurs répliques une nuance parlée.

PREMIERES NOTIONS LINGUISTIQUES

Styles fonctionnels

La langue n'est pas employée de la même façon dans les sphères différentes de l'activité humaine. Dans un document officiel la langue doit être maximalement exacte et impersonnelle, dans un texte littéraire elle est poétique et expressive; elle y est aussi livresque; dans une causerie amicale — vive et familière, etc. Les particularités du fonction­nement de la langue dans différentes sphères de son emploi sont liées aux particularités de ses fonctions. Or, dans le style scientifique c'est la fonction intellectuelle qui est la plus importante, dans la langue de belles lettres —la fonction esthétique, etc. Donc, chaque sphère de l'activité humaine a «sa langue», appelée style fonctionnel.

Il y a plusieurs styles fonctionnels: officiel, scientifique, style des œuvres littéraires, style parlé, familier et quelques autres. Chaque style a ses particularités qui se manifestent, par exemple, dans la construction des phrases, dans l'emploi des temps, des pronoms, dans le choix et l'emploi des mots et des unités phraséologiques, etc. C'est-à-dire que chaque style fonctionnel a sa syntaxe, son lexique, sa phraséologie, sa manière d'employer les mots spéciaux. Ces particularités sont déterminées par celles du fonctionnement de la langue (par exemple, l'emploi des phrases inachevées dans le style parlé spontané s'explique par la parti­cipation des gestes, de la mimique et par la situation dans laquelle se déroule la communication à cette communication).

Une des distinctions principales que doit sentir une personne parlant une langue étrangère c'est la distinction entre la langue (le style) li­vresque et la langue parlée. Cette distinction est créée par la différence


des nuances des mots employés dans les styles, par des constructions syntaxiques, des modes et des temps et quelques autres particularités. Par exemple, dans le texte étudié il y a beaucoup de mots appartenant au style livresque: vocation, détermination, arbitraire et d'autres. La syntaxe du style livresque est assez complexe, les propositions sont longues à termes multiples, à plusieurs subordonnées. On y fait un large usage des formes temporelles écrites (le passé simple, l'imparfait du subjonctif).

Le français parlé a aussi ses particularités: il a son vocabulaire spécifique (par exemple^rpn y emploie largement les mots, dits familier^:., 'rustre, boulonner, nigaud, paperasse, type, truc, machin, etc.); on y recourt à l'emploi particulier des pronoms (on, ça au lieu des pronoms personnels). La syntaxe du style parlé est expressive, avec beaucoup de phrases elliptiques (c'est-à-dire inachevées), de questions, d'exclamations, de mise en relief. Dans la langue parlée certains mots sont employés d'une façon particulière, par exemple, on dit «vieux» pour désigner de i jeunes personnes. Voilà trois exemples du style parlé:

1. Alors, ça a marché?

2. A ta place j'en aurais déjà marre, de ta boîte!

3. Tiens, midi; temps de prendre l'autobus! que de monde! que de
monde! Ce qu'on est serré! Marrant! Et ce gars-là! Quelle trombinej-.^

L'appartenance des mots au style livresque et surtout au style fa­milier est marqué dans les dictionnaires par des indications spéciales: fam, argo, etc. Il faut faire une grande attention à ces indications en apprenant des mots nouveaux, en travaillant avec le dictionnaire, et en tenir compte en employant les mots (ou des groupes de mots figés) dans des sphères différentes du fonctionnement de la langue (une composition écrite, une réponse orale à une leçon, une causerie amicale avec des copains, une conversation avec un professeur, etc.).

• EXERCICES

I. Le texte du paragraphe 3 vous paraît-il de style livresque ou familier? A quoi est
due cette impression? Au vocabulaire? Si oui, relevez tous les mots qui vous pa­
raissent plus ou moins livresques ou familiers, argotiques. Vérifiez les nuances
supplémentaires de ces mots dans un dictionnaire.

II. L'aspect familier d'un texte peut provenir de sa syntaxe. Relevez dans le texte
toutes les constructions syntaxiques qui paraissent être hors de l'emploi usuel (ha­
bituel). Essayez d'analyser par quoi elles se distinguent de cet emploi.

III. Analysez le dialogue ci-dessous du point de vue du lexique et de la syntaxe pro­
pres au parler:

— Tu parles d'un chic sujet, le Buffon?

— Ça oui! On a eu de la veine...

— Moi, ça a très bien marché...

Et en s'adressant à Paul:

— Et toi?


._ Moi? J'ai pris le second sujet, le sujet d'imagination.

— Sans blague?

— Mais oui...
\_-T'es pas fou?

— Pourquoi?

— Mais, mon vieux, c'est un piège. Faut jamais faire ça!

Les examinateurs donnent des sujets comme ça pour voir ceux qui ne connaissent pas la littérature et qui sont incapables de faire une expo­sition de texte. Alors d'avance ils ont la côte moins...

— Ça, c'est couru...

— Mon pauvre vieux! t'as pas de veine... Tu vas être recalé!
Tous s'éloignent avec une satisfaction apitoyée, sauf Rolin qui doit

déjeuner avec Paul...

— Tu ne sais pas, Rolin, ce que j'ai fait? dit Paul.

— Non.

— J'ai terminé ma composition en vers.

— Non?

— Si.

*IV. Faites la transposition stylistique du texte du dialogue, c'est-à-dire, rendez son contenu en omettant tout ce qui lui confère le caractère familier.

V. Trouvez des phrases qui vous paraissent surtout livresques, essayez de rendre leur
contenu en style parlé.

VI. Relevez les mots du texte dont la nuance familière est due aux suffixes. Dégagez
ces suffixes. Même exercice avec les mots livresques.

VII. Trouvez dans un dictionnaire les mots de la même famille que les mots suivants:

clair, frais, enfant, dignité, usage, fort, enfiévré, fou, maigre, ad­missible, faux, grave, désespéré, long, avantage.

Analysez le rôle que jouent les affixes dans la formation des mots: changement de la catégorie grammaticale, changement de sens (intensification, affaiblissement, etc.), apparition des nuances stylistiques supplémentaires.

VIII. Trouvez dans le texte quelques mots formés à l'aide du suffixe -ien. De quels
mots sont-ils formés? Quel sens peut ajouter ce suffixe au mot auquel il est
ajouté?

IX. Analysez le rôle des suffixes dans la création des nuances stylistiques des mots
Sorbonagres et Sorbonambules.

III. AUTOUR DU THÈME

Textes complémentaires

'• a) Faites une lecture de parcours du texte ci-dessous. Echangez avec votre copain ce que vous avez compris:

Le regard de Ménestrel devint austère et il lut tout haut un papier fixé au mur:


1. Finir ma trado lat.

2. Relire texte J.-J. avt. T. P.

Le papier était fixé par des punaises, fixation prévue, et bien en­tendu interdite, par le règlement. A la Résidence, tout était défendu, même de déplacer un cendrier, de changer la place du lit ou de recevoir sa mère dans sa chambre.

Ménestrel regarda à l'horizon le chantier de la Fac de Droit, et sur sa droite, les cubes de béton de la Fac des Lettres. Verre, béton et; aluminium, les cubes bien carrés et les fenêtres rectangulaires. L'immense usine à fabriquer des licenciés, rendement faible, très faible, 70% d'échecs, et qu'est-ce qu'on faisait des déchets, et moi je peux pas me mettre d'être un déchet, ni de perdre ma bourse, ni de piétiner des années comme pion.

Ménestrel s'assit, ouvrit son dico et se mit à travailler. Le jour se levait, la petite^ cellule était bien chauffée. Il se sentait à l'aise dans sa peau, l'esprit сГа'ГгГ les muscles.dispos, assis, décontracté devant les livres, vêtu d^un pantalon de flanelle grise, d'une chemise de coton bleue et d'un puU ras oe'cou bleu foncé, les'pattes du col passant par-dessus le pull sans cravate, le bouton du col ouvert. Il avait fait deux ans de cours préparatoire, sa trado lat ne lui paraissait pas trop dure, il travail­lait avec une sensation agréable de vitesse et d'efficacité. Les phrases difficiles cédaient l'une après l'autre après une résistance raisonnable.

Tacite, bon, Tacite, portons aux nues son style elliptique, mais le contenu? Le Dialogue des orateurs, c'est très intéressant, vous trouvez, pour quelqu'un qui a eu vingt ans en février 1968? Et pourtant, moi, si les neuf ans que je lui ai consacrés, je les avais consacrés à l'étude du russe, je pourrais lire Tolstoï dans le texte. Autre chose que d'ânon-ner du Tacite.

D'après R. Merle, Derrière la vitre'

b) Relisez attentivement le texte; inventez un titre à ce texte. Trouvez les parties du texte qui contiennent la réponse aux questions suivantes:

1. Ménestrel, est-il satisfait de son état d'étudiant? 2. Est-il un étudiant assidu? 3. Son programme d'études est-il difficile? 4. Ce pro­gramme, répond-il aux besoins pratiques?

UNE ÉDUCATION FRANÇAISE PAR ODILE MARCEL Voici une version rajeunie des «Petites filles modèles», une évocation des mœurs, de la morale et de l'idéologie d'une famille bourgeoise, ca­tholique et conservatrice. Dans ce milieu les enfants sont propres et sages; les garçons ont les yeux clairs et les cheveux courts: les filles portent des jupes plis-sées, des talons plats et des cheveux lisses. Les pères travaillent dans la

2. a) Faites une lecture rapide du texte suivant. Exposez son contenu en trois phrases:


banque et les mères font le catéchisme. L'éducation est un mélange de savoir-vivre, de respect des traditions, d'orgueil de caste et de spiri­tualité: «Tiens-toi droite», «Finis ton pain», «Ne te laisse pas aller»... On doit manger proprement; on doit obéir à ses parents; on doit être pur et penser aux autres. Les manières et la messe ont plus d'impor­tance que la vie.

Les ancêtres ont réussi dans l'industrie mais aujourd'hui la famille méprise le monde, le commerce et l'argent; paradoxe éthique de la classe supérieure. Les attitudes sont guindées, le devoir prime sur le plaisir, les individus sont enfermés dans un carcan fait de tenue, de conformis­me et de pudeur.

L'auteur, à partir d'une peinture de son éducation de petite fille, cherche à ressaisir le destin de sa famille à travers trois générations; destin marqué par la perte du sens de l'initiative et de l'entreprise, le repli frileux et défensif sur des valeurs surannées, le refus de l'évolution sociale.

D'après Le Français dans le monde

b) Faites une deuxième lecture individuelle de ce texte. Relevez le vocabulaire qui se rapporte au thème «L'éducation».

Questionnaire

1. Qu'est-ce qui compte le plus dans l'éducation d'un enfant? L'exem­
ple personnel des parents, le milieu dans lequel l'enfant grandit?

2. Que pensez-vous du rôle de la famille dans le choix de la carrière
d'un enfant?

3. Quel était le rôle de vos parents dans le choix de votre vocation?

4. Comment se conduisent les gens qui ont à passer un examen de
concours? Quelle attitude manifestent-ils les uns envers les autres?

5. Est-il important d'être sûr de soi et de ses résultats quand on
passe un examen? Pourquoi?

6. Décrivez vos propres sentiments au moment où vous avez appris
que vous étiez reçu à l'institut.

7. Essayez de reproduire la scène de la réaction de vos parents à la
nouvelle de votre admission à l'institut,

8. Comparez les conditions de recrutement à l'école supérieure dans
notre pays et en France.

9. Que savez-vous sur les conditions de vie des étudiants français?
Comparez-les à celles des étudiants soviétiques.

 

10. Parlez du rôle du professeur dans la création d'un climat psy­
chologique favorable à l'examen. Illustrez votre réponse par des exemples
personnels.

11. Vous êtes lycéen français. Vous écrivez une lettre à un ami
dans laquelle vous racontez comment vous avez passé vos examens d'en­
trée à l'Ecole Normale. Essayez de respecter le registre stylistique parlé
d'un lycéen qui vient de passer son baccalauréat.


12. Quelle importance attribuez-vous à l'érudition générale et aux
connaissances professionnelles d'un professeur, d'un étudiant?

13. Parlez de la dernière réforme de l'enseignement secondaire en
URSS. Expliquez les causes qui ont nécessité cette réforme; comprenez-
vous ses buts?

14. Que savez-vous sur les dernières réformes d'enseignement en
France? A quelles causes sont-elles dues? Quels en sont les buts?

15. Donnez votre avis sur différents problèmes:

 

a) Les enfants ne font pas assez de sport.

b) Les jeunes ont beaucoup trop de liberté.

c) Pour les adolescents (les jeunes) qu'est-ce qui compte le plus
dans la vie?

*16. Imaginez des dialogues mettant en opposition les avantages et les inconvénients de l'orientation professionnelle.

*17. Le milieu, joue-t-il un rôle ou non dans l'éveil d'une vocation, dans l'acceptation de cette vocation?


§4

ETUDE DU LEXIQUE Distinguez

Se tourner (du côté de, vers qn, qch) —se placer face à, regarder en direction de: Tournez-vous un peu, vous verrez mieux.

Se retourner — tourner la tête en arrière: II est parti sans se re­tourner.

Se détourner (de qn, qch; pour faire qch) — se tourner d'un autre côté pour ne pas voir ou pour ne pas être vu: Elle s'est détournée pour dissimuler son émotion.

Ancienneté / — temps passé dans une fonction à partir du jour de la nomination: Mon père a vingt ans d'ancienneté.

Stage m — période de formation ou de perfectionnement profession­nels: Les futurs ingénieurs font leurs stages dans les usines.

Bref,-ève — qui a*peu de durée: Une brève rencontre. Il a prononcé une brève allocution.

Court,-e: 1. Qui a peu de longueur: Une chemise aux manches cour­tes. 2. Qui a peu de durée: // est resté un court instant immobile.

Comparez: Son exposé a été bref. — Его доклад был кратким.

Son exposé a été court. — Его доклад был коротким. Soyez bref. — Будьте кратки.

Expr.: En bref; des cheveux coupés court; s'arrêter court; être à court d'argent; une politique à courte vue.

Retenez

Refuser: 1. Refuser qch — ne pas accepter (ce qui est offert): Elle a refusé cette invitation. 2. Refuser de faire qch — ne pas consentir à (faire) qch: Ce garçon refuse d'obéir.

Se refuser qch — s'en priver: Elle ne regarde pas à la dépense et ne se refuse rien. 2. Se refuser à qch, à faire qch — ne pas consentir a: Ils ne se refusent à aucun travail. Il s'est refusé à nous aider.

Ensemble m: 1. L'ensemble des enseignants — tous les enseignants. On dit aussi: L'ensemble de la population, l'ensemble du territoire, l'en-



/

semble du personnel. 2. Dans l'ensemble — d'une manière générale — в /j целом: Dans l'ensemble, ce film est fidèle à la réalité.

Les mots matin m et soir m sont employés sans article après les/ mots désignant les jours de la semaine et les mots tels que hier, de­main, le lendemain: Dimanche matin nous pourrons nous reposer. Je l'ai vu hier soir.

Après ce jour-là, chaque jour, le 14 juillet, la veille, il faut em­ployer au soir, au matin: Ce jour-là au matin ils sont partis pour Mar­seille. Il m'a téléphoné la veille au soir.

Mais: Les journaux du matin, du soir. Le train du matin, du soir. Attention aux prépositions!

S'excuser auprès de qn, de qch, de faire qch: II s'est excusé au­près de son collègue. Je m'excuse de mon retard. Elle s'est excusée de nous avoir dérangés.

Décider qch ou de qch: Je n'ai pu rien décider. On peut y discuter de tout, car on ne peut y décider de rien.

Discuter qch ou de qch: On discutera cette question demain. Le di­recteur du théâtre a discuté de la nouvelle pièce avec les acteurs.

Tenter de faire qch, s'efforcer de faire qch: Nous avons tenté de l'en convaincre. Nous nous sommes efforcés de suivre cette voie.

DANS UNE UNIVERSITÉ DE FRANCE

L'assistant Delmont attendait depuis quinze minutes dans le couloir le professeur titulaire Rancé, chef du département. Celui-ci avait donné, la veille, rendez-vous à neuf heures moins le quart, et à neuf heures, il n'avait pas encore surgi, pressé et important, de l'ascenseur «réservé au personnel».

Delmont, en marchant de long en large, tirait sur sa cigarette aux trois quarts consumée, et ne se sentait pas heureux. Odieuse, la pensée que cinq ou six minutes, c'est tout ce que Rancé croit devoir consacrer à l'un de ses collaborateurs, quand celui-ci vient lui parler de sa carriè­re. Delmont se sentit submergé par un flot d'amertume. Après tout, dans un département, ce sont les assistants qui font le gros travail, ils sont dix fois plus nombreux que les profs, ils ont le double d'heures de service, ils se tapent toutes les corrections de copies, sans parler des examens et des tâches d'organisation. La seule chose où les profs ont vraiment la part la plus grosse, c'est le traitement.

— Tiens, dit une voix claire derrière lui. Vous attendez aussi Rancé?
Delmont se retourna. Marie-Paule Lagardette, blonde, longiligne,

gracieuse, le regardait, la tête penchée, avec des yeux bleus noyés et un sourire charmant.

— J'avais rendez-vous avec lui à neuf heures moins le quart, dit
Delmont.

— Et moi, à neuf heures, dit Marie-Paule avec un petit rire de gor-


fixant toujours Delmont de ses yeux tendres et noyés. Il est déjà eûf heures moins cinq, poursuivit Marie-Paule d'un air affairé amical, et malheureusement, je suis prise à neuf heures et demie. Est-ce que vous le retiendrez longtemps?

— Sûrement pas, dit Delmont d'un ton bref.

Ц se demandait si Lagardette n'était pas en train de suggérer qu'il pourrait lui céder son tour.

_ Moi non plus, dit Marie-Paule. En fait, j'en ai pour cinq minutes,

pas plus. Vous savez, enchaîna-t-elle en levant les sourcils d'un air naïf, et en fixant sur Delmont ses yeux bleus confiants, mon rapporteur de thèse est très satisfait de l'avancement de mon travail, il compte me proposer au Comité consultatif comme maître-assistante, et je viens tout simplement demander à Rancé d'appuyer sa proposition.

— Eh bien, dit-il avec un effort pour être aimable, je suppose que
vous n'aurez aucun mal à obtenir le feu vert de Rancé.

Il se reprocha aussitôt cette petite complaisance. Lagardette, sur le plan professionnel, était peu estimée des assistants ses collègues. Souvent absente. Volontiers malade le jour des examens. Peu volontaire pour les corvées. Delmont pensa, quel système absurde! Pourquoi est-ce à Rancé à décider, seul, des promotions, et non à l'ensemble des ensei­gnants du département? Par qui est-on mieux jugé que par ses pairs?

— Je n'ai aucune idée de mes chances de succès, dit Marie-Paule en
souriant avec une franchise délicieuse. Je crois que, dans l'ensemble,
Rancé est assez content de moi, mais après tout, je ne suis à Nanterre
que depuis deux ans.

— Mais, moi aussi, dit Delmont machinalement. Je suis arrivé en 66.

— Tiens, je vous croyais plus ancien.

— Mais vous croyez que, dans le cas présent, ça joue?

— Je ne sais pas, dit-elle. Voyez-vous, reprit-elle avec une bouffée
de sincérité, je me le demande. Rancé peut estimer que deux ans d'as-
sistanat, ce n'est pas peut-être pas assez pour passer maître-assistant.

Au même instant, la porte de l'ascenseur s'ouvrit, Rancé apparut seul, une serviette sous le bras droit, s'immobilisa, rejeta la tête en ar­rière, balaya du regard Lagardette, Delmont et les étudiants agglutinés autour du tableau d'affichage. Ayant marqué ainsi un bref temps d'arrêt, il pénétra dans son département comme un roi dans son royaume. Dès qu'elle l'aperçut, Lagardette quitta Delmont sans préavis, fonça sur le Maître en trois ou quatre pas rapides, et penchée sur lui avec révérence (elle le dépassait d'une demi-tête), elle lui dit quelques mots rapides que Delmont ne put pas entendre. Deux secondes s'écoulèrent, puis Rancé se dirigea à petits pas vers son bureau.

— Bonjour, Delmont, dit-il en s'arrêtant.

— Bonjour, monsieur le Professeur, dit Delmont.

— Je vous fais toutes mes excuses pour mon retard, dit Rancé en
passant sa serviette sous son bras gauche afin de lui tendre courtoise-
fflent la main droite. M. le Doyen m'a retenu. Et puisque j'ai déjà abu­
sé de votre gentillesse, voulez-vous me permettre de recevoir Marie

8l


Paule avant vous? Elle a un rendez-vous important à neuf heures etj demie, et elle m'a promis d'être brève.

— Mais certainement, monsieur le Professeur, dit Delmont avec ui peu de froideur.

Rancé pivota sur lui-même, pénétra d'un pas sec dans son bureau, suivi de Lagardette, pliée en deux.

La porte du bureau de Rancé s'ouvrit et Lagardette apparut marchant à reculons en inclinant plusieurs fois la tête, puis il y eut une incli­naison plus forte, elle pivota sur elle-même avec souplesse, et sans mê­me apercevoir Delmont, les yeux au ciel et le visage épanoui, elle prit son vol jusqu'à l'ascenseur.

— Entrez, Delmont, dit Rancé d'un ton pressé. Vous ne m'en vou­drez pas de vous recevoir un peu rapidement. Asseyez-vous, je vous prie, i Je vous avoue que je suis très préoccupé par les événements. J'ai vu le doyen hier soir. Il m'a donné l'impression d'un homme en plein désarroi. Il manque de moyens, me dit-il, pour venir à bout de cespe-* tits voyous. Des moyens? Mais nous en avons deux, reprit Rancé. Pri­mo, fermer la faculté, secundo, exclure ces énergumènes. /

Les yeux de Rancé brillaient de colère et de ressentiment. La veil-' le, quatre de ces «voyous» étaient venus au début de son cours à l'amphi B, lui demander son micro afin de lancer un appel aux étu­diants: sur son refus, ils l'avaient traité de réac. L'affaire était bana­le, une demi-douzaine de profs à Nanterre auraient pu raconter la mê­me, mais Rancé ne comprenaient pas comment une chose pareille avait pu arriver à Rancé. Bien entendu, on peut dire que Rancé est un «per­sécuté», qu'il est très centré sur soi et qu'il remâche sans cesse, avec haine et colère, les «affronts» qu'il a subis. Il y a un cas Rancé, mais il ne faut quand même pas être hypocrite, le cas Rancé pose aussi un problème politique: refuser le micro aux étudiants, qui veulent faire une annonce au début du cours, ça veut dire quoi, finalement? Ça veut dire: le micro est à moi, l'amphi est à moi, la Fac est faite pour les profs et non pour les étudiants. C'est une attitude réac, même si c'est très mal élevé de la part des quatre «voyous» de la stigmatiser aussi­tôt comme telle.

— C'est le bon sens même, conclut Rancé, et Delmont s'aperçut
avec stupeur que depuis un moment il avait cessé d'écouter.

Il y eut un silence.

— N'est-ce pas votre avis? dit Rancé avec un certain étonnement.

— Certainement, dit Delmont.
Rancé dit avec rondeur:

— Eh bien, mon cher Delmont, que puis-je faire pour vous?

 

— Si vous le permettez, monsieur le Professeur, dit-il d'une voix
un peu faible, je voudrais revenir sur ce que j'ai dit à l'instant.

— Faites, je vous prie, dit Rancé avec politesse.

Mais il y avait déjà une ombre de méfiance dans ses yeux.

— Je trouve inacceptable, dit Delmont, qu'une minorité d'étudiants
tente de saboter les examens.


 

— Mais? dit Rancé, l'air fermé.

— Mais je suis tout à fait hostile aux mesures répressives qui sont
envisagées. A mon sens, le mouvement étudiant, malgré ses excès, ré­
vèle une grave crise de structures dans l'université. Et cette crise,
nous n'allons pas la résoudre par des sanctions. Ce qu'il faut, c'est se
décider à instaurer enfin un vrai dialogue avec les étudiants.

— Comment! dit Rancé, les yeux étincelants. Mais ce dialogue, nous
avons essayé de l'instaurer en novembre! En créant les comités pari­
taires par département!

— Oh! dit-il en s'efforçant de sourire, ces comités de novembre 67!
Personne ne les a vraiment pris au sérieux. Vous connaissez le mot de
M. l'assesseur Beau jeu: «On peut y discuter de tout, car on ne peut y
décider de rien».

Rancé regarda sa montre.

— Vous m'excuserez de ne pas prolonger davantage ce dialogue...
Il montra les papiers épars avec une lassitude courtoise.

— Ce que j'ai à dire tient en deux mots, dit Delmont. Etant donné
l'avancement de ma thèse, mon rapporteur a bien voulu me dire qu'il
me proposerait au Comité consultatif pour les fonctions de maître-assis­
tant. Mais comme vous le savez, sa proposition n'a de chance d'aboutir
que si vous la secondez.

— Voyons, mon cher Delmont, depuis quand êtes-vous avec nous à
Nanterre?

— Depuis octobre 66, monsieur.

— C' est bien ce que je pensais, dit Rancé en secouant la tête. Vous
n'avez que deux ans d'ancienneté. Je ne puis donc pas vous proposer.

Delmont se leva. Comme chaque fois que quelqu'un lui refusait quel­que chose, c'était pour l'autre qu'il se sentait gêné, non pour lui-même.

— Eh bien, dit-il, il ne me reste plus qu'à m'excuser d'avoir abusé
de vos instants.

Delmont marcha d'un pas rapide jusqu'à l'ascenseur, appuya sur le bouton pour l'appeler.

Au rez-de-chaussée, il hésita quelques secondes, puis se dirigea vers la petite cafétéria, une boisson chaude lui ferait du bien.

Devant l'entrée de la cafétéria, il aperçut Lagardette en conversation avec un assistant.

Delmont capta son regard et s'arrêta.

— Eh bien, dit-il en s'efforçant de sourire, avez-vous obtenu de Ran­
cé ce que vous désiriez?

Lagardette le regarda de ses yeux tendres:

— Mais oui, naturellement, dit-elle de sa voix de gorge. Ça n'a pas
fait un pli.

/ D'après R. Merle, Derrière la vitre

Questionnaire à partir du texte

1. Décrivez et analysez les sentiments de Delmont au moment où il attendait Rancé. 2. En quoi les conditions de vie et de travail des assi-


stants se distinguent-elles de celles des professeurs? 3. Quelle impression produit Marie-Paule Lagardette à sa première apparition? Décrivez son apparence et sa manière de se conduire. Donnez votre appréciation de ce personnage. 4. Qu'est-ce qui semble absurde à Delmont dans le système de la distribution des promotions? Pourquoi? 5. Comment peut-on ca­ractériser Delmont et Lagardette d'après ce que nous apprenons de leur dialogue? 6. Quelle impression produit Rancé quand il apparaît pour la première fois? Parlez de sa manière de se conduire, de sa façon de par­ler. 7. Comment Rancé a-t-il reçu Delmont? Selon vous, par quoi s'ex­plique la différence de l'attitude de Rancé envers Delmont et Lagardette? 8. Qu'est-ce que les étudiants reprochaient à Rancé? 9. Pourquoi Rancé veut-il prendre des mesures aussi sévères contre l'es étudiants? Y a-t-il pour ça des raisons personnelles? Expliquez-les. 10. En quoi la position de Delmont dans le problème du mouvement des étudiants se distingue-t-elle de celle de Rancé? 11. Pourquoi Rancé ne veut-il pas continuer la discussion des problèmes qui concernent le mouvement des étudiants avec Delmont? 12. En quoi consistait la demande de Delmont adressée à Rancé? 13. De quelle façon et pourquoi Rancé a-t-il refusé d'appuyer sa candidature? 14. Qu'a appris Delmont de sa dernière conversation avec Lagardette? 15. Que pensez-vous vous-même des conditions de tra­vail des professeurs et des assistants à l'école supérieure française d'a­près ce texte? 16. Donnez votre appréciation des qualités professionnelles et purement humaines des personnes du genre Lagardette. 17. Pouvez-vous citer quelque exemple littéraire où soit reflété le problème des qua­lités morales des gens de ce type? 18. Que pensez-vous des mesures proposées par Rancé contre les étudiants? Qu'est-ce qu'aurait dû faire cet homme, selon vous, dans ces conditions? 19. Faites l'analyse de l'épi­sode avec le micro du point de vue psychologique: pouvez-vous comprendre et expliquer les sentiments des étudiants? Et ceux de Rancé?

Commentez

1. Delmont se sentait submergé par un flot d'amertume.

2. Et bien, dit-il avec un effort pour être aimable, vous n'aurez
aucun mal pour obtenir le feu vert de Rancé.

3. Il se reprocha aussitôt cette petite complaisance.

4. Ayant marqué ainsi un bref temps d'arrêt, il pénétra dans son
département comme un roi dans son royaume.

5. A mon sens, le mouvement étudiant, malgré ses excès, révèle une
grande crise de structure dans l'université.

6. Mais comme vous le savez, sa proposition n'a de chance d'aboutir
que si vous le secondez.

7. Ça n'a pas fait un pli.



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